Chaque dimanche, nous présentons une chronique intitulée « Le livre et le chromebook« . A travers ce rendez-vous, vous découvrez un livre dont le point central est soit Google, soit aussi Google. Avec bien sûr une petite touche de chromebook. Comme une cerise sur le gateau à la crême chantilly. Vous allez apprécier nous en sommes sûrs.

La pornographie est la « représentation complaisante — à caractère sexuel — de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique », cette représentation explicite d’actes sexuels finalisés ayant pour but de susciter de l’excitation sexuelle.

Le terme se confond aujourd’hui avec sa perception à travers le prisme des films pornographiques : soit d’une représentation d’actes sexuels ayant pour objectif d’exciter sexuellement le spectateur2.

Ainsi, l’actrice X française Tiffany Hopkins la définit comme « avant tout un objet de divertissement qui a pour finalité la masturbation »4.

Une immense industrie de consommation de la pornographie est apparue grâce à l’utilisation des cassettes vidéos, des DVD, puis d’Internet.

La pornographie amateur est également devenue très populaire et se distribue gratuitement via Internet. (source Wikipédia)

En dix ans, l’humanité a regardé l’équivalent de 1,2 million d’années de vidéos pornographiques et 95 % de cette consommation passe par ce que l’on appelle  » les tubes « , des sites de streaming gratuits. Jamais l’accès au porno n’aura été aussi facile : des millions de contenus sont à disposition de façon permanente, sans restriction d’âge, sans aucune forme de contrôle quant à la violence des contenus diffusés. La gratuité combinée à l’immédiateté du streaming fait de ces sites un moyen prisé pour accéder aux images explicites, tant par les adultes que… par les mineurs. Car depuis la démocratisation du smartphone, l’âge moyen de la découverte du porno est descendu à 9 ans. 70 % des consommateurs mineurs ont accès à ces contenus, non pas à partir de l’ordinateur de la maison, comme trop de parents l’imaginent, mais tout simplement à partir de leur téléphone. Ce même téléphone qu’ils emportent chaque jour à l’école et auquel ils ont libre accès lorsqu’ils sont seuls dans leur chambre. 
Mais pourquoi ces plateformes ne proposent-elles pas de système de filtrage ? Et surtout, pourquoi personne n’en demande-t-il la régulation ? Alors que ces sites figurent parmi les plus fréquentés au monde, au point d’être classés devant Apple et Microsoft, on ne peut qu’être frappé par le silence assourdissant des politiques. Les tubes agissent en toute illégalité, proposent du contenu piraté, ne respectent pas les lois européennes en termes de protection de l’enfance, agissent en toute impunité, sans qu’aucun gouvernement réagisse. 
C’est pourquoi nous devons nous réapproprier le sujet, sans panique morale mais sans minimiser non plus l’impact de la  » porn culture  » sur notre sexualité et sur nos rapports de genre. Il est temps pour nous tous d’en comprendre les rouages, de connaître ses moyens de diffusion, de la décoder et d’en évaluer l’impact sur notre rapport au corps et à l’Autre. Puisque nous ne pouvons revenir à une époque pré-Internet, autant analyser ce qui nous entoure avec pragmatisme et chercher les meilleures mesures de protection. Ainsi seulement il nous sera possible d’en jauger les éventuels dangers, d’avoir une conversation apaisée avec nos enfants et de faire en sorte qu’ils n’en soient pas affectés dans leur construction identitaire
, comme l’indique l’avant-propos de cet ouvrage.

À un clic du pire – La protection des mineurs à l’épreuve d’Internet

De Ovidie, proposé au format broché au prix de 16 euros

Format broché
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