Où il est montré que se déplacer, même avec ce qui semble léger, devient assez lourd après plusieurs années. Si ce n’est plus.

Mobile. Mobilité. Antonyme de fixe et immobilité, nous sommes dans un paradoxe étonnant. D’un côté, nous avons dans la plupart des cas, un smartphone/ordinateur mobile nous permettant de communiquer avec le monde entier en étant nous-mêmes au bout du monde et de l’autre nous sommes obligés de nous arrêter pour recharger les batteries de ce qui est mobile. Dans cet instant là, sommes nous mobile ou immobile ?

Mais tout d’abord nous voudrions faire une petite mise au point. Nous savons très bien que votre principal intérêt pour une majorité de personnes venant sur ce site est de trouver des informations techniques et pratiques dans l’utilisation des chromebook. Cela se comprend très bien et nous vous remercions de penser à nous quand vous avez un souci ou le désir de connaître les dernières possibilités de votre outil. Mais nous voulons aller plus loin dans l’information. Afin d’éviter un appauvrissement de nos publications, nous sortons des sentiers battus. Il nous semble intéressant d’ouvrir  nos articles sur un champ plus large en abordant des sujets périphériques, ayant bien sûr, quelque part un lien avec le chromebook, même s’il n’est pas concret sur le moment. Cela permet aussi d’engager un débat ou une réflexion ici, entre vous ou tout simplement chez vous.

Un simple fil de cuivre peut devenir lourd.

Nous allons aborder cette question par le biais du côté obscur. Celui que les constructeurs ne montrent jamais, à savoir la recharge du smartphone/ordinateur etc… Ce temps qui se fige, pour une durée incertaine selon les capacités de la batterie, de son emploi, de son âge. Une incertitude qui peut aller du simple au double pour le même appareil car différent par l’utilisation de la recharge de la batterie. A ce moment là, sommes-nous dans la mobilité ou dans l’immobilité ?

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=h6CNpXX2XBc?rel=0]

Pour avancer dans ce questionnement à tiroirs, analysons déjà rapidement nos comportements quand nous sommes dans la mobilité avec un outil informatique (smartphone, ordinateur mobile, etc…).
Aujourd’hui, nous nous déplaçons d’un point A à un point B sans imaginer un seul instant ne pas avoir avec nous un outil informatique.  Que ce déplacement ne dure qu’une minute ou plusieurs heures, il nous faut celui-ci avec nous. Pendant le trajet, nous allons plusieurs fois vérifier sa présence ainsi que les informations qu’il aura pu recevoir. Quelque soit le mode de locomotion, nous allons chercher une prise électrique pour le recharger. Aussi bien dans une véhicule, un train, un avion, un bateau, alors qu’auparavant nous étions à vouloir le siège le plus confortable, aujourd’hui qu’importe du moment que la prise est présente. Même dans des lieux pouvant nous héberger ou nous restaurer, notre regard se porte sur les endroits possibles permettant la recharge des batteries.  La preuve, il existe aujourd’hui des lieux de restauration rapide, proposant des emplacements où nous sommes assis en ayant des prises électriques à côté ou devant nous. Il y a on le constate une véritable « chasse » après la prise électrique. Une sorte de pause obligatoire nous permettant ainsi de continuer à faire partie du monde mobile tout en restant immobile.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=Po_H6HL4sfs?rel=0]

Mais cette mobilité a un prix. Plus important que nous ne l’imaginons. Déjà par son coût physique. Celui-ci est dans ce que nous transportons sur nous ou dans un sac. Tout ayant un poids, même minime, quand il est répété X fois par an, nous arrivons à des chiffres assez importants. Ainsi pour prendre l’exemple d’un chromebook que nous allons transporter, en dehors de son poids, intéressons-nous à celui de sa câblerie. Pour un ensemble chargeur plus câbles, ayant un poids moyen de 437 gr. multiplié par 20 (nombre moyen de jours travaillés par mois) lui même multiplié par onze mois (le douzième mois étant un mois de congé) nous arrivons à… 96,14 kgs de transportés. Maintenant pour un câble permettant la recharge via une prise Usb, effectuant le même calcul avec un poid de 35 gr. nous arrivons à 7.7 Kgs par an de matériel transporté. Multiplié par quelques années de déplacement et vous pourrez comprendre que vous avez mal au dos et plus encore. Voilà déjà le prix physique de votre mobilité. Mais même en transportant que ce nous venons d’énoncer, il ne faut pas oublier, qu’il faut aussi compter le poids de l’outil. Qu’il soit de quelques centaines de grammes à 1 kg ou plus, il devient lui aussi quelque chose de (très) lourd au fil des années.

Alors peut-on se passer de tels outils ou faut-il souffrir pour rester dans la mobilité ? A vous de voir.

Notre histoire avec le cuivre.

Après avoir abordé rapidement le coût physique du transport journalier de l’équipement électronique, intéressons-nous maintenant à son coût financier, comme au prix humain de son emploi.

Ce simple câble qui alimente notre chromebook, est composé en grande partie de cuivre, permettant ainsi le transport du courant électrique. (Vous trouverez plus d’informations sur le site Wikipédia). Or ce métal a été pour l’homme une source d’avancées technologiques, de conflits armés, de découvertes de continents mais aussi de construction de statues, comme celle de la Liberté de Auguste Bartholdi.

Graphisme provenant du site visualcapitalist.com

Ainsi le cuivre a accompagné l’homme tout au long de son histoire, mais quels sont aujourd’hui les pays producteurs de cuivre ? Pour répondre à cette question, un graphique indiquant le tonnage de cuivre extrait du sous-sol par pays.

Graphisme provenant du site visualcapitalist.com

Avec cet autre graphique, abordons la place que tient le cuivre par rapport aux deux autres métaux utilisés le plus dans le monde, à savoir l’aluminium et le minerai de fer. Ainsi, le cuivre est présent dans notre vie de tous les jours, aussi bien dans les habitations, les véhicules à moteur thermique ou électrique mais aussi dans l’énergie verte.

Graphisme provenant du site visualcapitalist.com

Le cuivre est aujourd’hui un métal « précieux » permettant par exemple le transport des informations par le biais des fils téléphoniques, du réseau Internet. C’est par sa nature même qu’il est dans un nombre incalculable d’objets qui nous entourent dans la vie de tous les jours. Cela va du chromebook, au sèche-cheveux, en passant par la plaque de cuisson. Le cuivre est donc un métal familier de l’homme. Il l’emmène même dans l’espace comme sous l’eau ou sous terre, montrant par là même sa proximité.
Mais combien vaut un câble électrique pour notre chromebook ?
Pour avoir une idée de son prix avant la vente, nous nous sommes tournés vers un intermédiaire positionné entre le constructeur et l’importateur/vendeur. Direction le site Alibaba.

Le prix d’un cable OEM, c’est à dire sans marque, tel que montré ci-dessus, est vendu au prix moyen de 0,1783 euro l’unité. Ceci en fait somme toute, un produit peu cher. Bien sûr il y a un  delta entre le prix indiqué ci-dessus et celui à la vente au consommateur que ce soit dans une chaîne de grande distribution ou par le biais d’un magasin en ligne.

Mais est-ce que l’histoire de ce bout de cable est terminée ? Elle pourrait l’être. Mais nous avons voulu aller toujours plus loin et savoir la durée de vie d’un tel équipement électrique. Pour ce faire,  direction le site de l’Ademe et son étude sur la durée de vie des équipements électriques et électroniques.

Fichier au format Pdf à télécharger en cliquant sur l’image.

A sa lecture, concernant les ordinateurs portables, il est indiqué qu' »on observe aussi une variabilité assez importante des durées de vie utilisées dans les ACV (Analyse de Cycle de Vie) portant sur les ordinateurs portables : entre 2,5 et 5 ans, selon les études, le type de durée de vie considérée, l’usage (professionnel ou domestique) et l’inclusion ou non d’une possible réutilisation en fin de vie. La durée de vie est estimée constante dans le futur puisque les avancées technologies dans le domaine informatique nécessitent des mises à jour et remplacements réguliers. Il est ainsi souligné que la plupart des ordinateurs sont remplacés non pas parce qu’ils ne sont plus en état de fonctionnement mais parce que leur niveau de performance n’est plus suffisant. La couche logicielle est le premier facteur de remplacement (systèmes d’exploitation et logiciels). Il semble également que ces équipements soient longtemps gardés sans plus être utilisés dans les foyers, avant d’être envoyés en traitement de déchets (i.e. durée de détention et durée d’usage différentes). »

Alors même si le câble électrique n’est pas nommé spécifiquement, mais comme il fait partie d’un tout avec le chromebook lors de l’achat, on peut considérer que sa durée de vie correspond somme toute à celui qu’il alimente. Car quand un ordinateur qu’il soit un chromebook, un produit Apple ou autres, si il s’arrête définitivement de fonctionner, il est envoyé à la « poubelle », accompagné de toute sa câblerie. Ne me dites pas que le chargeur et les câbles sont gardés au cas où….

Justement au sujet du bloc d’alimentation d’un produit…. Apple.  Tout d’abord le discours tenu par cette firme dans la rubrique environnement de son site.

Il s’agit ici d’un discours calibré, propre et surtout très green. Écologique diront certains, environnemental diront d’autres, mais en tout cas, dans l’esprit du moment. Parfait, il n’y a rien à dire, mais…. car comme toujours dans les belles histoires il y a toujours un mais, il y a un sacré delta entre l’écrit et la réalité. Ainsi entre les premiers Macbook Air et les derniers sortis , il se trouve que vous n’avez pas les mêmes embouts électriques pour télécharger ce qui est somme toute le même ordinateur. Va comprendre Charles, pourrions-nous dire.
Concernant le bloc d’alimentation et câbleries d’un outil mobile, la non compatibilité avec d’autres produits de la même marque est (presque) courant. Pourtant chaque câble coûte cher, entraînant une pollution tant pour les hommes que pour l’environnement.

Le prix du cuivre, ses maîtres et son coût humain

Le cuivre est plus sensible à l’inflation et au dollar en raison de ses usages et de sa croissance avec l’économie.

– Jodie Gunzberg, indices S & P Dow Jones

« Les transactions des métaux dits « non ferreux » (aluminium, cuivre, plomb et zinc) passent majoritairement  par le London Metal Exchange (LME), qui représente 80% des échanges mondiaux« , comme l’indique le Journal du Net. … c’est donc le moment de regarder les variations du prix du cuivre depuis 2002 jusqu’au 14/03/18.

Pour mieux comprendre l’écart des cours du cuivre avec les autres métaux, voici un tableau comparatif pour le prix en ce qui concerne février 2018.

Mais à quel prix humain s’effectue aujourd’hui cette extraction et quelles en sont les conséquences sur notre environnement ?
Pour bien cerner le problème environnemental, nous nous sommes intéressés aux industriels miniers extrayant ce minerai. Mais attention, dans certains cas nous pouvons pénétrer dans une zone dangereuse. Car  tous les coups sont permis, particulièrement contre ceux dénonçant les ravages sur la nature et par là même les morts dues à l’utilisation de produits nocif pour le traitement du cuivre. Régulièrement des O.N.G. et autres associations dénoncent le prix de l’or sale. Il fait aussi  l’objet de reportages dénonçant la provenance et le sang coulé pour ce métal. Il serait peut-être temps de dénoncer le cuivre sale.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=2S_9zGRSy-o?rel=0]
« Or sale : enquête sur un scandale mondial »
Reportage de Jérôme Sesquin et Gilles Labarthe – (France, 2014, 52 min)

Si vous avez étudié le graphique indiquant le tonnage de cuivre extrait du sous-sol par pays, vous aurez sûrement remarqué que le Chili et le Pérou extraient une bonne partie du cuivre mondial. Il s’agit en fait de deux premiers exportateurs de ce minerai. Mais quelles sociétés effectuent l’extraction du cuivre et leur classement en millier de tonnes.

Source fr.statista.com

Les trois premières entreprises productives de cuivre sont donc Codelco, Freeport McMoran et enfin Glencore. Il ne faudrait pas non plus oublier, même si elle ne figure pas dans le tableau la société Xstrata plc et vous allez comprendre pourquoi plus bas.
Intéressons-nous maintenant dans le détail à chacune de ces sociétés.

  • Tout d’abord Codelco (nom complet en espagnol: Corporación Nacional del Cobre, Chilie) est une entreprise détenue à 100 % par l’État chilien. C’est le plus grand producteur de cuivre au monde avec des réserves pour 200 ans. Codelco a produit en 2015 11 % du volume annuel mondial de minerai, avec une production de 910 000 tonnes. Une étude de la banque américaine Goldman Sachs en  a estimé la valeur de l’entreprise entre 24,5 et 27,5 milliards de dollars américains. Le produit principal de Codelco est le cuivre raffiné sous la forme de cathodes de cuivre dont la pureté est supérieure à 99,99 %. (source Wikipedia)

Alors on résume : premier producteur mondial de cuivre, detenu à 100% par le Chili et ayant une valeur aux alentours de 25/26 milliards de dollars U.s.

  • Ensuite Freeport-McMoRan Copper & Gold Inc. est une société U.s. basée à Phoenix dans l’Arizona. Opérant dans le secteur minier, elle est l’une des principales productrices mondiales de cuivre et d’or. Son chiffre d’affaires était pour 2007 de 16 939 Millions de $ U.s. (source Wikipédia)

Alors on résume : une société U.s.travaillant au Chili sur la mine d’El Abra détenue à 51 % par Freeport-McMoRan et à 49 % par Codelco appartenant au Chili. Mais comme le monde est trop petit pour ces sociétés, elle détient à 100% la mine de Cerro Verde située dans la région d’Arequipa au Pérou.

  • Enfin Glencore PLC est une importante entreprise anglo-suisse de négoce, courtage et d’extraction de matières premières. Elle résulte de la fusion le 2 mai 2013 de Glencore, société de négoce fondée par le trader Marc Rich et de Xstrata, entreprise d’extraction minière. Elle est basée en Suisse à Baar, dans le canton de Zoug.

Alors on résume : une société privée qui a mangé une moins grosse mais qui était bien présente sur le marché. Son fondateur, Marc Rich a été poursuivi à plusieurs reprises pour corruption et évasion fiscale. En 2016, elle avait un chiffre d’affaires de 177,4 milliards de $ U.s. pour un résultat net de 936 millions de $ U.s.

Oxygène ou souffre à vous de choisir.

Nous disions plus haut, qu’il était dangereux de s’attaquer à ces sociétés et c’est le cas particulièrement concernant Glencore PLC et Xstrata. Mais tout d’abord nous vous proposons un  conte idyllique, car cela en est un, présenté par Xstrata. Ecoutez bien, regardez bien et admirez bien sûr.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=izjPysvZatk?rel=0]

J’aurais envie de dire, que nous pourrions presque pleurer tellement c’est beau : respect de l’environnement, respect de l’homme, respect du cuivre. Tout respire le respect et plus encore. Cela fait tellement vrai que c’est trop beau pour l’être. Et c’est vrai.
Pour le prouver, direction le Pérou en Amérique du Sud. Ces lamas, ces chapeaux, son ancienne civilisation, ses montagnes, bref un joli pays où il fait bon vivre. Même travailler. La preuve : le chômage est en baisse : 5,9 % en 2014 contre 9,4 % en 1994 tandis que le produit national brut (PNB) est passé de 47 767 millions de dollars U.s. en 1993 à 127 598 millions de dollars U.s. en 2008. Pouvoir travailler, donc bien vivre. Enfin…. presque. Surtout comme en 2012, si vous habitez non loin d’une usine de cuivre située dans la région d’Espinar, une petite bourgade nichée au cœur de la province andine de Cuzco et exploitée par….. Xstrata.

[googlemaps https://www.google.com/maps/embed?pb=!1m18!1m12!1m3!1d124130.91048587242!2d-72.0092895847323!3d-13.530009562330958!2m3!1f0!2f0!3f0!3m2!1i1024!2i768!4f13.1!3m3!1m2!1s0x916dd5d826598431%3A0x2aa996cc2318315d!2zQ3V6Y28sIFDDqXJvdQ!5e0!3m2!1sfr!2sfr!4v1521203238783&w=650&h=358]

Vous situez ? Vous voyez la région ? C’est une vie rurale avec ses lamas encore une fois, ses bovins et autres animaux permettant de bien vivre. Avec la nature autour de vous. Papa, maman, les enfants et ses troupeaux. Manque plus que la bonne. Mais ….. oui, mais….. oui, c’était trop beau pour être vrai.
Si vous désirez visionner la vidéo qui suit, âmes sensibles s’abstenir. J’ai bien dit s’abstenir.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=dYHt4TarMn0?rel=0]

Oui, il existe des agneaux qui naissent sans tête avec simplement les oreilles. La tête ? Absente tout simplement. Comme un lama qui a trois doigts, une vache aussi avec trois doigts. Bref, des bizarreries qui n’arrivent pas normalement et expliquées rationnellement par…. Giovanni Rossinelli, le responsable des questions environnementales à la mine de Tintaya cité par le quotidien péruvien El Comercio. Pour lui, les malformations et les maladies constatées sur les animaux sont simplement dues à des pâturages trop pauvres et à la consanguinité. (source France24.

Ok pour la réponse, elle pourrait être valable en ce qui concerne les animaux. Mais…..oui, mais…..oui, les femmes qui accouchent de bébés malformés façon agneau avec seulement les oreilles, c’est dû aux pâturages trop pauvres ?  Mais…. non. Pour comprendre de telles bizarreries, « de récentes analyses d’eau effectuées par des ONG sont accablantes pour la mine. Elles font état de concentrations élevées de plomb, de cuivre, d’arsenic et de cadmium (un produit utilisé pour l’extraction du cuivre) dans les rivières de la zone » comme le souligne de France 24

Bon cela s’est terminé comment à l’époque ? Par une manifestation des locaux car ils perdaient tout à cause de la mine (femme, enfants, le troupeau et peut-être même la bonne) . Il y eut des heurts où pour répondre aux lancés de pierre des manifestants, la police a répondu par des coups de feu. Bilan ? Deux manifestants ont été tués et une cinquantaine de personnes blessées, dont une trentaine de policiers. Avec en prime, l’arrestation du maire d’Espinar où avait lieux les manifestations. Troubles comme disent les autorités locales ayant duré neuf jours.

Nous avons remonté le temps avec la société Xstrata, voyons maintenant le présent avec Glencore PLC. Là aussi, ce n’est pas une histoire de Mickey et Minnie se promenant avec Dingo. Loin de là.
Comme pour la précédente société, voici une des nombreuses vidéos vantant les qualités de Glencore. Une société où tout le monde a le sourire aux lèvres, trouvant son travail formidable, où la place des femmes est importante, comme pour toutes les belles entreprises. Une entreprise parfaite avec zéro défaut.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=Rc8hFb5kDN4?rel=0]

Glencore PLC cela ne vous rappelle rien ? Avec Roselyne Bachelot ? Metaleurop ? Vous y êtes ? Notre ministre de l’environnement de l’époque avait qualifié Glencore de « voyou » après qu’il eut provoqué la faillite de Metaleurop Nord à Noyelles-Godault. Laissant une vaste friche polluée, sans assumer les engagements antérieurs de l’entreprise à l’égard de l’environnement et de la situation sociale et sanitaire locale. Nous étions en France nous le précisons, car quelque soit le pays, les lois, Glencore PLC les regardent simplement. Bon, nous n’allons pas vous faire la liste complète où lorsque Glencore PLC passe, les hommes en bavent. Il y eu bien sûr la Colombie, la Bolivie, la Zambie, le Congo.
Tiens le Congo. Justement. L’émission Cash Investigation avait fait un reportage fort intéressant sur cette société. Vous vous rappelez ?

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=021mcQWKJl0?rel=0&w=650&h=358]

Direction maintenant la Zambie où l’air est empoisonné par les émanations de dioxyde de soufre de l’une des plus importantes mines de cuivre d’Afrique.

Les gens respirent du soufre au lieu de l’oxygène. Quand le vent toxique se lève, ils suffoquent et meurent dans leur sommeil.

Une habitante du quartier de Kankoyo, en Zambie

« Les  habitants, dont la santé a été directement atteinte, demandent depuis des années leur relogement sans l’obtenir face à des responsables qui discréditent leurs plaintes et assurent avoir pris toutes les mesures possibles« , comme le souligne un article de rts.ch.

Partons au Pérou avec ceux qui paient une nouvelle fois  le prix de l’extraction. Ils égrènent leurs drames: cultures ruinées, maladies, menaces physiques ou encore expropriations. Bref des banalitées, comme on n’aimerait pas en voir plus souvent. Pour montrer le comportement de la part de ces multinationales, le documentariste suisse Daniel Schweizer a réalisé un film intitulé  « Trading Paradise« . Il pose un regard sans concession sur les pratiques des géants de l’extraction Glencore et Vale. Comme le rapporte le journal suisse Le Temps, Daniel Schweizer « recense les atteintes portées à la nature et à la santé par ces multinationales, éternelle et décourageante litanie de paysages éventrés, de rivières contaminées, de mortalité infantile, de complications pulmonaires, de prolifération des cancers, de malformations des fœtus, de délégués syndicaux menacés de mort… » Bref, une vie idyllique de  la part de sociétés privées, pouvant tout faire, en toute impunité.

Arrivant à la conclusion de cette enquête, que nous a-t-elle appris ?
Déjà la place d’un bout de fil électrique transporté tous les jours. Léger au premier abord, il peut devenir source de problème de santé. Cette mobilité a donc un coût là où il ne semblait pas exister. Il y a plusieurs années, des associations de parents d’élèves se sont battues pour avoir des cartables au contenu plus léger pour nos têtes blondes. Aujourd’hui, avec les outils comme les tablettes, chromebook, c’est possible.

L’éducation Française écarte Windows pour ChromeOS

Faudra-t-il demain que les syndicats ou associations revendiquent un allègement des sacs à dos et attaché-case pour les parents ? Dans cette époque où la mobilité est le maître mot, il serait peut-être temps de se pencher sur ce problème de santé publique. Malheureusement, il risque d’y avoir un frein important de la part des producteurs de cuivre. Car si une telle revendication aboutissait, le transport chaque jour de ces millions de câbles électriques ne se ferait plus. Adieu les pertes de câbles, les défectuosités à trop les enrouler, etc…. Les sociétés minières n’ayant aucun scrupule pour exproprier, menacer physiquement, ne tenant aucun compte de l’humain mais plutôt du coffre-fort en Suisse bien rempli, ne laisseraient  pas partir une partie de la poule aux oeufs d’or. Qui dit x million de câbles électriques non achetés, dit x tonne de cuivre non vendue.

Pour montrer les aberrations de certains constructeurs comme Apple, nous avons évoqué le cas de ces chargeurs modifiés dans leurs branchements après quelques années pour le même modèle. Si cette firme avait respecté son discours environnemental, elle aurait pu proposer un adaptateur pour les embouts, permettant ainsi une interportabilité entre les modèles. Le concept a sûrement été pensé, mais le lobby des sociétés voulant un coffre bien rempli en Suisse, est sûrement passé par là. Cela concerne aussi les chargeurs de smartphones, GSM, tablettes, etc…. Mais cela touche aussi les produits ménagers. Ainsi, lors de cette enquête, Nicolas m’indiquait qu’il avait deux appareils ménagers de la même marque. Ce qui en soit est bien. Mais ceux-ci avaient chacun une prise électrique différente , ne pouvant pas se brancher sur l’autre appareil. N’y a t-il pas encore une fois une aberration de ces sociétés qui bien sûr se disent green ?
Les solutions existent pourtant. Déjà pas une possible universalité des câbles électriques en proposant des embouts adaptables à des fiches différentes. Ensuite par une mise en valeur de l’énergie cynétique, pour éclairer des terrains de foot par exemple.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=hmgV23If78o?rel=0]

Mais encore une fois l’artiche, l’as, l’aspine, l’aubert, l’avoine, les balles, le beurre, les biftons, la blanquette, le blé, les boules, la braise, les brèles, la brique, la bulle, le caire, le carbure, la carme, le craisbi, la douille, le faf, les fafiots, les fifrelins, le flouze, la fourrage, la fraîche, le fric, la galette, la galtouse, le ganot, le gen-ar, le gen-gen, la gibe, la graisse, le grisbi, le japonais, la love, la maille, le mornifle, le némo, l’os, l’oseille, l’osier, la patate, les pépettes, le pèse, les picaillons, les  pimpions, le plâtre, le pognon, les radis, les ronds, les sacs, la soudure, le talbin, le trèfle, la thune…  en un mot comme en cent, l’argent sera là pour effacer toute possibilité d’améliorer notre environnement et par là-même notre futur. Que nous reste-t-il alors pour empêcher  que cet avenir radieux se réalise ? C’est à chacun de nous de le décider et prendre conscience que même un simple bout de câble électrique à  des conséquences aujourd’hui mais aussi pour demain.

Maintenant, nous vous invitons à effectuer un calcul tout simple. Si vous le pouvez, pesez l’ensemble de l’outil informatique que vous portez tous les jours (smartphone, chromebook, etc…. ) avec bien sûr sa câblerie, multipliez le par 20 puis par 11. Indiquez-nous ensuite dans les commentaires le total. Vous ne gagnez rien, sauf notre estime, ce qui en soit est déjà pas si mal, mais surtout vous allez prendre conscience que cette mobilité ne vous rend pas si mobile que cela. Bien au contraire. On attend vos chiffres.

Shares:

2 Comments

  • Petel
    Petel
    20 mars 2018 at 13 h 15 min

    Bonjour,

    Vous ne pouvez pas raisonner de cette manière. Quelque chose qui pèse 437, pèsera toujours 437 grammes. En fin d’année vous ne transportez pas 94 kg, mais vous avez transporté 437 grammes pendant 1 an.

    Reply
  • Fouine26
    Fouine26
    20 mars 2018 at 8 h 27 min

    Mister Robot, je ne sais pas ce que vous fumez mais c’est de la bonne! Je n’ai jamais pu lire un de vos articles en entier.

    Bref, un chromebook par son autonomie n’a pas besoin de chargeur en journée

    Donc pour moi ce sera (Acer R11) 1,212011= 266 kg 200

    Reply

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.