Apple et Google suivent  chacun de leur côté la même approche logiciel, allant vers une tendance de l’universalité des applications. Mais pour quelle raison et qu’est-ce qu’ils nous proposent ?

 

Lundi 4 juin 2018. Une date sans signification particulière pour quelques milliards de personnes. Ce n’était pourtant pas le cas pour plusieurs centaines de développeurs venus des cinq  continents, assister à la WWDC 2018 d’Apple. Pour bien comprendre cette ferveur entraînant une accélération du rythme cardiaque de chaque participant pour ce moment unique selon eux, voici une vidéo pleine d’humour. Remplacez le logo d’Apple par celui de Google et vous retrouvez les mêmes mimiques, les mêmes ferveurs, les mêmes étonnements et les mêmes déplacements par groupe.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=xp6UCQvKKzI&w=700&h=450]

On peut sans doute soutenir aujourd’hui que les dénominateurs de l’industrialisation, de la technologie et autres variables analogues ont la force de l’universalité. 

(Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.79-80)

En préambule de cet article, nous posions la question sur l’universalité des applications et par là même ce quelque soit le système d’exploitation. Pourquoi est-il aujourd’hui le maître mot des sociétés comme Apple, Google et dans une moindre mesure Microsoft ? La question se pose au vu des deux keynotes tenues à quelques semaines d’intervalles par les deux monstres sacrés de l’environnement informatique que sont Apple et Google. Chacun de manière différente et sur des systèmes d’exploitation différents a énoncé de manière claire une volonté à l’universalité des applications. A ce sujet, même si Apple a clairement dit « NO », il ne fait aucun doute que le portage des applications mobiles vers les ordinateurs se fera.
Cette volonté d’universalisé le produit ne se fait pas dans le cadre d’une économie de moyens, car jamais les développeurs n’ont été aussi riches. Ainsi, comme il a été souligné ce lundi 4 juin, il leur a été redistribué plus de 100 …. on ne compte plus les zéros. Alors pourquoi une telle tendance ?

Photo extraite de la WWDC 2018 (source MacG)

 

Superficialité de l’esthétisme et technicité des données

Une telle osmose dans une telle démarche de la part de deux sociétés différentes est quelque chose de beaucoup plus profond et répond selon nous à deux éléments.

Tout d’abord, il s’agit par la superficialité de l’esthétisme, d’emporter l’adhésion de l’utilisateur quand elle correspond à une attente que l’on aura provoquée. Ainsi, il y a quelque années, imposer  la couleur noire dans n’importe quelle application, semblait une hérésie. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, avec une recherche du noir parfait, dans cet environnement ou l’aplat est une référence. Mais pour combien de temps encore ?

Dans le même temps, le support mécanique transfère son gris noir d’hier dans des couleurs chatoyantes. Pourtant Apple avant-gardiste, passe subtilement d’une blancheur parfaite d’il y a quelques années à des noirs de jais. Une tendance de fond ou simplement un état d’esprit du moment ?

iMac Pro et nouvel présentation de l’Agenda

Héberger une application coûte cher, même s’il s’agit d’une boite à Meuh. Tout d’abord dans le l’espacedisque qu’il occupe, pas sur un seul point mais en différents lieux (des dizaines parfois) de la planète afin de répondre le plus rapidement à la demande de l’utilisateur.  Il s’agit ensuite de le transporter toujours plus vite avec des moyens toujours plus onéreux et être téléchargeable aussi bien au fin fond de la Beauce qu’en plein centre de New-York. Il y a donc une adaptation permanente à rechercher le meilleur dans la distribution et donner à l’utilisateur l’illusion qu’il soit unique dans celle-ci. Cela entraîne de facto des dépenses importantes se répercutant sur l’abonnement, le prix de l’outil ou le prix des supports. Pourtant, celui des applications mobiles est dérisoire au vu de la somme de travail demandée, le prix de l’accès à l’Internet ne fait que chuter vu le nombre de plus en plus important de personnes s’y connectant, les outils support sont de plus en plus puissants tout en étant de moins en moins onéreux. C’est donc le nombre d’utilisateurs dans une course en avant qui permet les sommes redistribuées aux développeurs.

Apple vs Google au niveau des nouveautés et donc de la séduction

– La couleur arrive partout

En effectuant une comparaison rapide des deux keynotes Apple/Google qu’est-ce qu’on y apprend ?
Tout d’abord, la grosse nouveauté est pour nous la couleur noire s’imposant un peu partout. Aussi bien du côté d’Apple que celui de Google. Elle est actuellement moins flagrante du coté de Chrome OS, mais ici même Nicolas avait détaillé les nouvelles tendances du menu d’état.

Le menu d’état de ChromeOS change d’apparence

Pour Apple, cette séduction par la couleur noir, se dévoile partout. Dans l’affiche de cette réunion, dans la couleur externe de ses deux produits majeurs : iMac Pro après le Mac Pro comme de son prochain Mac Os Mojave.

Produit Apple avec le nouvel MacOs Mojav.

 

Google de son côté ne nous a pas présenté le futur de Chrome OS mais au travers des différentes pistes qu’il a initiées, il est certain qu’il suit en quelque sorte la même tendance : le noir s’installe partout.

– L’Intelligence Artificielle s’impose

Le deuxième point de différence entre ces deux rassemblements est l’I.A. L’Intelligence Artificielle mise en avant lors de l’I / O 2018 de Google avec ses possibilités d’effectuer des échanges téléphoniques a profondément frappé les esprits. Pour la WWDC 2018, Apple a été dans une certaine mesure très discret dans les annonces. Ainsi comme le rappelle le site MacG, “si vous égarez vos clefs mais que vous les aviez attachées à un porte-clef Bluetooth, il suffira de dire « Dis Siri, j’ai perdu mes clefs » pour que Siri lance leur recherche. C’est l’utilisateur qui décide et enregistre ces phrases qui piloteront des apps sur des actions bien déterminées.” Comparé à l’outil de Google, cela reste encore quelque peu binaire.

– Face à Face Android P et iOs12

Le troisième et dernier point porte sur les systèmes d’exploitations des outils mobiles. Cela concerne l’Os Android P utilisé par nos soins depuis sa sortie en version béta et de l’autre côté iOs12 présenté lundi 4 juin. Nous n’avons pas assez de recul pour apporter une contradiction entre ces deux systèmes, mais ayant un iPhone SE à disposition, il nous sera facile de tester celui-ci et sûrement écrire ici même un comparatif. Mais de ce qu’il nous a été permis de voir, de lire, il est certain sans parti pris que le système mobile de Google reste selon nous quelque chose de très poussé ne serait-ce que dans l’inter-connexion entre les applications.

Nous aurions pu continuer à détailler dans ce court comparatif les différents produits présentés lors de ces deux manifestations. Mais ne soyons pas trop gourmands. Il nous faut en laisser pour les prochaines semaines. Mais de ce qu’il ressort selon nous c’est bien la recherche aussi bien de la part d’Apple et de Google d’une sorte de Graal sur l’universalité des applications pouvant ainsi être portées sur n’importe quel système sans modification et sans des redondances occupant toujours trop d’espaces disques.

Avez-vous regardé la WWDC 2018 d’Apple ? Si c’est le cas, qu’en pensez-vous ? Croyez-vous en l’universalité des applications ?

 

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