Débranchés

Débranchés

de Taxalot

Une nouvelle crise… Plus de dix millions de chômeurs, et une inflation faisant monter le prix du kebab à une bonne quarantaine d’euros.
Heureusement pour Charlie, webmaster asocial travaillant dans une petite boite dans lequel il n’est forcé de côtoyer personne, Internet constitue un opium accessible 24 heures sur 24. Qu’importe la crise et les tensions sociales lorsque l’on peut éviter la fréquentation de ses semblables !

Et puis il y a eu l’annonce du mois d’avril. Ultime mesure pour relancer la productivité du pays, les Chefs du Monde s’étaient mis d’accord : Internet, c’était fini. L’excuse officielle était qu’il fallait mettre fin à ce royaume de la procrastination. Soit.

Charlie n’a alors plus qu’une semaine pour s’habituer et se préparer au « débranchage ». Le reste du monde développé, complètement accro aux smartphones, approche la date fatidique avec une angoisse similaire… Peut-on vivre dans un monde sans Facebook ? Comment se parler autrement ?

Dans le monde d’après, chacun cherchera ses nouveaux repères ; création de réseaux sociaux en bois, endroits publics pour poster des photos de chatons, envoie de courrier au hasard à tout ce qui porte un prénom féminin…

Mais pour Charlie, ce monde sera surtout une nouvelle opportunité d’emploi, et ça a l’air, franchement, mais alors franchement louche.

… Surtout que le gouvernement a l’air un peu tendu un ce moment.