Pour beaucoup d’utilisateurs de Google Workspace, cet environnement n’est qu’un espace de travail. Il permet d’écrire, modifier, imprimer, mais également partager des documents, et d’y collaborer.  Ce partage se singularise par une facilité d’emploi autant dans l’ajout que le retrait d’utilisateurs. Mais, combien savent que Google Workspace propose plus qu’un espace de travail, par l’essence même de sa fonction. Il offre une gestion simplifiée à l’extrême pour les administrateurs de cet outil informatique.

Adieu serveurs et autres modèles

Au début de l’informatique, celle d’avant l’Internet, chaque entreprise avait son système informatique de stockage de fichiers. On travaillait sur des plateformes qui avaient pour nom Bull, IBM et bien d’autres. Chacune proposait un système informatique propre qui demandait du personnel qualifié. De la carte perforée en passant par la bande magnétique pour finir sur le disque dur, le but de ces machines imposantes étaient la sauvegarde des données de l’entreprise. Elles étaient stockées généralement à l’intérieur des locaux, assurant ainsi aux responsables qu’elles ne seraient pas volées. 

L’arrivée d’Internet à tout changé

Avec l’arrivée du  réseau Internet, les sauvegardes se sont progressivement externalisée, mais en gardant toujours une forte proportion de machines dédiées à l’intérieur de l’entreprise pour la gestion des ordinateurs. Appelé des serveurs, ils ont pour but de gérer au plus prêt l’emploi de chaque poste, comme son accès suivant un niveau qui lui sera attribué. Quelques systèmes de gestion de flotte d’ordinateurs se sont imposé. On trouve principalement  Windows Server qui assure une intégration entre toutes les applications de la société Microsoft. Linux qui à travers différentes distributions a comme atout d’être en partie gratuit. Il en existe bien d’autres, mais déclarons que les deux grands leaders restent les marques que je viens de citer. 

Le monde obscur des serveurs

Le monde des serveurs et de distribution des services aurait pu en grande partie en rester là, si n’était apparu Google. À l’inverse de Microsoft ou d’une distribution Linux, la différence importante que propose Google est d’offrir un service externalisé. Plus de serveurs au sein de l’entreprise. Plus de machines pour assurer une sauvegarde à l’intérieur ou l’extérieur de la société, tout est directement sur le Drive. Grossièrement, on peut dire qu’il suffit d’une connexion à l’Internet, d’un hub et on branche autant d’ordinateurs que l’on désire dans les locaux de l’entreprise. Si hier il fallait une pléthore d’employé pour assurer la maintenance des machines, la sauvegarde des fichiers et la gestion des accès, aujourd’hui grâce à Google Workspace, tout est ramené à une échelle moindre. Le risque d’une telle diminution des besoins et des moyens, est celui de la moins grande utilité de ceux que l’on appelle des DSI (Directeur des Systèmes Informatiques). Demain, on risque à terme de voir disparaître de tels métiers.

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La force de Google Workspace

Le premier point important de Google Workspace est sa facilité d’installation comme sa gestion d’une flotte d’ordinateurs. En effet, en dehors de la migration des données d’une entreprise vers Google Workspace, la création comme l’ouverture de cet espace s’effectue en quelques minutes. Comme je l’indiquais, une connexion à l’Internet plus un ordinateur fonctionnant avec n’importe quel système d’exploitation suffit pour ouvrir et exploiter de manière collaborative l’outil que propose Google. 

Le deuxième point et qui à mon avis est le plus important concerne la facilité de gestion de Google Workspace. Depuis une console nommée Google Admin, on peut tout gérer. Quand je dis tout gérer cela concerne bien sûr les ordinateurs autorisés à accéder à cet outil, les smartphones, le réseau Wifi interne à la société comme les salles de réunions, mais aussi Chrome comme toute application que propose Google et autres éditeurs. En quelques clics de souris on peut ainsi balayer toutes les possibilités à offrir autant à un Chromebook, notamment, qu’à un smartphone comme tout autre outil informatique.

Puisque toutes les informations qui se créent vont directement sur des serveurs se trouvant à l’extérieur de l’entreprise, la place prise autant par les gestionnaires de Google Workspace que les serveurs sont moindres. Cela se comprend puisque la gestion de la charge de travail des serveurs n’est plus géré à l’intérieur de l’entreprise, mais directement par des employés de Google. Plus de mises à jour pouvant si ce n’est pas effectué, porté préjudice aux données de la société. Plus de souci de sauvegarde à entreprendre de manière journalière. L’importance portée aux anti-virus et autres pare-feu n’a plus de raison d’être. Tout est sécurisé si en plus un VPN assure le transport des données entre les serveurs de Google et les locaux de l’entreprise. 

Google Workspace propose plus qu'un espace de travail

Le cloud permet-il tout ?

Jusqu’à présent je vous ai présenté Google Workspace comme étant un outil parfait. Ces principaux atouts étant un travail sécurisé comme un archivage automatique des données. Tout cela libérant de la place dans des locaux d’entreprises et pouvant comme on a pu le voir pendant les confinements être exécuté à domicile. Le seul vrai frein est maintenant le lieu des sauvegardes des données. On a vu que les données étaient envoyées sur des serveurs de Google, mais où se trouvent-ils ? Dans l’hexagone, dans un pays européen ou tout simplement aux États-Unis d’Amérique ? 

Où sont les données ?

Si on est une petite entreprise de quelques dizaines de personnes proposant des balcons en fer forgé, le positionnement des données ne posera pas de souci. Par contre, si on est une entreprise française cotée au CAC 40 avec des concurrents potentiels aux États-Unis, on ne voudra pas que les informations soient lues par ceux-ci. L’histoire est faite de trahison d’employés vendant au plus offrant des fichiers, mais également de détournement de données faites par des services d’Etat pour le compte de sociétés à la recherche d’informations. On sait par le biais du lanceur d’alertes Edouard Snowden, que la NSA, organisme d’espionnage états-unien, va à la demande espionner telle ou telle entreprise étrangère pour le compte d’une société demanderesse de son pays.

Ainsi, entre l’entreprise française et les serveurs de Google Workspace que l’on imaginera aux États-Unis la route est bien longue, très longue même. Il est toujours possible de poser ce que l’on appelle des bretelles qui iront renifler les données transitant dans un tuyau. Ou même aller directement se servir dans les serveurs. Invraisemblable ? Pas tant que cela, et pour vous donner un exemple, rappelons-nous le projet Pegasus. Ce qui était présenté par la firme Apple concernant un iPhone inviolable, s’est révélé faux puisque même le Président de la République française aurait vu l’un de ses appareils espionnés pour le compte du Maroc, pourtant un pays ami. 

Même Google….

Ici plus besoin de logiciel espion pour accéder au contenu des serveurs de Google, mais d’une simple assignation émanant d’un service d’État. Je rappelle que depuis la mise en place du Partriot Act faisant suite aux attentats du 11/09/2001, toute société est tenue de répondre aux injonctions émises par  les services de renseignement extérieur et les agences fédérales responsables des enquêtes criminelles. Comme le terrorisme vient se nicher parfois dans les endroits les plus inattendus, on peut toujours faire croire qu’il est présent même dans une société du CAC 40, dont les données sont situées dans un serveur situé aux États-Unis.

Vers un cloud européen avec Google ?

Cette “frilosité” de bon nombre de sociétés françaises de confier leurs données à des serveurs hébergées aux États-Unis est donc bien compréhensible. Google pour contrer au mieux ces appréhensions a entrepris des partenariats avec des hébergeurs français, mais aussi européens. J’en veux pour preuve celui qu’elle a signé avec OVHCloud en 2020. Il s’agit bien sûr de donner aux utilisateurs de ses outils un accès plus rapide, et de rassurer le milieu des entreprises. Comme le dit le communiqué de presse officialisant cette union, proposer “une infrastructure de confiance, pour répondre à leurs besoins croissants en matière de contrôle strict de leurs données, de sécurité, de transparence et de confidentialité, tout en déployant des applications directement créées dans le cloud.”.

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Google Workspace propose plus qu’un espace de travail

Hier le métier de DSI demandait une réactivité importante comme une connaissance fine de l’outil informatique, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Fini la gestion des serveurs. Terminé les mises à jour des outils informatiques. Fini les nuits blanches à rechercher la cause d’un bug. Tout cela est du passé. Même un dimanche à 08:00 du matin, à son domicile tout en prenant son petit déjeuner, il peut gérer au plus prêt une flotte d’ordinateurs. La firme de Mountain View a rendu possible une simplification à l’extrême de la gestion informatique au sein d’une entreprise. Je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir, mais il semble grandiose avec Google Workspace. Sauf peut-être pour les DSI !

Utilisez-vous Google Workspace et que pensez-vous de cet outil que propose Google ? 

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