Les cons ça ose encore tout, même en août 2022

Oui, les cons ça ose tout, même en août 2022. Preuve en est avec ce courrier que j’ai reçu de tenez vous bien de …madame Catherine De Bolle, commissaire générale de la police fédérale, élue au poste de directrice d’Europol. Pas moins ! Après avoir lu l’intitulé de poste de cette personne que je suppose fort charmante, vous êtes prêt à avouer même le vol de caramel fait chez la buraliste à l’âge de 08 ans. Et, en cherchant bien, celui du vol de tétine, avec votre voisine de maternité lors votre naissance. Comme, on va le voir et après avoir disséqué au scalpel, ce courrier, on va constater que c’est un bel hameçonnage auquel il ne s’agit pas de répondre.

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Tout est dans le titre de la fonction

J’ai donc reçu un joli courrier de madame Catherine De Bolle, commissaire générale de la police fédérale, élue au poste de directrice d’Europol. Charmant donc le courrier comme la dame. Preuve en est, de cette photographie tirée de la page Wikipédia la concernant.

De nationalité belge, elle a un poste, j’en suis sûr des plus importants. Rendez-vous compte, elle dirige l’Europol. Comme l’indique là encore la page Wikipédia de cet organisme, il s’agit d’”une agence européenne de police criminelle qui facilite l’échange de renseignements entre polices nationales en matière de stupéfiants, de terrorisme, de criminalité internationale et de pédophilie au sein de l’Union européenne.”. Donc, un, il ne faut pas avoir les deux pieds dans le même sabot, et deux, elle ne doit pas chômer dans la gestion de cette agence. 

Bien lire un courrier avant de répondre

Mais que dit le courrier en question ? Oh, presque rien ! Simplement, je suis accusé de pédopornographie, pédophilie, exhibitionnisme et enfin de cyber pornographie. Pas moins ! Cela fait un joli panier garni, je trouve.  Mais en lisant un peu plus loin le même courrier, il m’est reproché de visualisation de vidéo à caractère pédopornographique, des photos/vidéos dénudées de mineur. Ah, je me sens mieux. je me disais aussi qu’il manquait quelque chose. J’ai donc la totale. Et, je risque quoi pour toutes ces infractions que j’aurais pu commettre ? Que 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amendes ? Pas cher payé, je trouve ! Je me voyais déjà bagnard, finir avec pain sec et eau et enchaîné à vie dans une cellule dont on aurait perdu la clé. 

Si on examine le courrier en question, l’entête du message est constitué des éléments suivants : 

On remarquera que l’adresse électronique  ne fait pas très officielle zoumcekamagate849@gmail.com. Voilà donc un organisme officiel qui emploie un service non payant de Google. Pas une adresse du type europol.com, mais plutôt Gmail. Pas riche Europol. Bien maintenant concernant la lettre au format PDF, elle dit ceci :

À la lecture, on apprend que madame De Bolle, se charge personnellement de mon dossier. Diantre, mais que fait la Police ? Si sa directrice s’occupe personnellement de ma petite personne, j’ai peur qu’elle ne puisse pas signer toutes les notes de service qui se trouvent dans les paraphraseurs posé sur son bureau. Avec la tchatte que j’ai, on va y passer la semaine ! De plus, comme je n’ai pas répondu à la première convocation de madame De Bolle qui a une adresse électronique en @aol, sont pas riches à Europol, j’ai même reçu une dernière convocation avant d’aller en prison. 

Toujours examiné un courrier électronique

Bon, je vous rassure, je n’ai pas commis aucune des infractions qui me sont reprochées. Mais, en recevant un courrier même de votre tante de Tanzanie, assurez-vous que c’est bien elle qui vous écrit. Voici pour vous protéger des escrocs et compagnie quelques mesures à prendre :

• déjà ne pas répondre à un correspondant dont le courrier vous semble suspect,
• assurez-vous que l’adresse est bien celle qu’elle indique. Dans notre cas, l’expéditeur n’est pas celui qui nous est indiqué dans le fichier PDF. Nous avons ainsi zoumcekamagate849@gmail.com à la place d’un catherine.debolle@xxxxx..gouv.eu par exemple,
• un courrier contenant des fautes d’orthographe ou mal rédigé ne peut qu’être considéré comme faux. Ici, on nomme madame De Bolle dans un premier directeur pour ensuite, il lui est donné le titre de directrice,
• bien sûr, ne communiquez pas avec un correspondant qui vous semble suspect, et surtout ne lui transmettez pas votre identité, votre adresse postale et encore moins vos données bancaires,
• signaler enfin le courrier électronique frauduleux sur le site de cybersurveillance du gouvernement français. 

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Les cons ça ose encore tout, même en août 2022

J’espère que ces quelques conseils doivent vous permettre de savoir répondre face à une technique frauduleuse vous incitant à communiquer vos données personnelles. Car, sachez que tout organisme gouvernemental, ne vous demandera jamais de prendre votre déposition par courrier électronique. Particulièrement pour le type d’infraction que vous êtes supposé avoir commis. Donc prudence, prudence, mère de la sécurité. 

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