Au risque de répéter ce que vous avez sûrement entendu ailleurs, depuis l’accessibilité de l’IA au grand public, l’aventure technologique de demain s’écrit aujourd’hui. Il ne se passe pas un jour, sans qu’une nouvelle forme d’IA soit présentée. Et cela peut concerner autant tout ce qui touche la recherche médicale, comme le déchiffrage de textes anciens. Ce qui au début n’était qu’un outil générateur de texte, s’affranchit aujourd’hui des limites qu’on lui connaissait. Justement, je vous propose de nous intéresser aux défis et opportunités de l’IA pour l’édition presse, les jeux et l’impact sur l’illectronisme.

La presse s’intéresse à l’IA

On le sait, l’Intelligence Artificielle se nourrit des informations publiées sur les sites web et autres. Bien avant sa mise à disposition au public, on sait que ChatGPT et autres IA avaient moissonné une bonne partie de ce que l’on appelle le web. Cette “récolte” a entrainé de la part du New-York Times un dépôt de plainte contre OpenAi pour justement, le fait d’avoir collecté les informations sans l’accord de l’éditeur de presse. 

Dans le même temps, le journal Le Monde a signé un accord pluriannuel avec OpenAI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT. Cet accord permet à OpenAI d’accéder aux archives du Monde pour entraîner ses modèles d’IA, à l’exception du contenu provenant d’agences de presse comme l’AFP. ChatGPT pourra utiliser le contenu du Monde pour répondre aux questions des utilisateurs, présentant le journal comme une source d’information fiable. En retour, l’éditeur recevra une part des revenus générés, incluant une quote-part au titre des droits voisins. Cependant, un expert suggère que cet accord est probablement moins important financièrement que celui conclu avec Springer. De plus, les journalistes du Monde pourront utiliser les technologies d’OpenAI pour développer de nouveaux projets et fonctionnalités basés sur l’IA.

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Interface de la station d’accueil: Connecteur USB-C, Ports d’extension: 4 x USB 3.0 Exigences matérielles : systèmes avec connecteur USB-C Hot Plug Max. Consommation électrique : en fonction de la puissance de l’hôte et de la consommation d’énergie des périphériques, le hub prend en charge le courant de sortie maximal de 3 A au total…

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Un accord qui posent des questions

Cet accord a suscité des critiques de la part d’autres éditeurs, qui estiment que Le Monde aurait dû rechercher une solution collective plutôt que de négocier seul. Ils craignent qu’OpenAI ne signe des accords importants qu’avec quelques grands médias, laissant de côté les plus petits. L’Alliance de la presse d’information générale prévoit d’ailleurs d’envoyer à OpenAI une liste des éditeurs ayant mis en place un « opt-out », leur permettant de refuser que leurs articles soient utilisés pour l’entraînement des modèles d’IA. L’objectif est de demander l’ouverture de négociations et, potentiellement, de lancer des poursuites en justice. Bien sûr le but final étant de se faire rétribuer.

L’utilisation de l’IA, comme le montre l’article sur l’impact environnemental, soulève également des questions. Bien qu’elle présente des avantages potentiels, l’IA nécessite d’énormes quantités d’énergie et de ressources, ce qui pose des défis en matière de durabilité. Il est donc crucial de prendre en compte les implications plus larges de l’IA, et pas seulement ses applications sectorielles, afin de s’assurer qu’elle profite à tous de manière responsable et équitable.

Pour clôturer ce chapitre, vous n’êtes pas sans savoir que L’IA peut automatiser des tâches répétitives comme la traduction, la génération de sous-titres et la création de versions audio d’articles. Justement, le journal Le Monde, emploi cet outil pour publier « Le Monde in English » et des versions audio de ses articles.

Les défis et opportunités de l'IA pour l'édition presse et jeux et l'impact sur l'illectronisme
Dessin DR (mychromebook.fr)

Les éditeurs d’applications s’intéressent à l’IA

Maintenant on bascule dans un tout autre monde. Celui des éditeurs d’applications, pour mobiles. Là encore l’IA s’installe dans cet espace de manière très aggressive. Il aurait été étonnant en effet, que les éditeurs d’applications pour mobiles ne s’intéressent pas à cet outil. Il peut apporter une collecte d’informations plus fine sur les utilisateurs tout en pouvant présenter des dangers.

Les enjeux :

En ce qui concerne les enjeux, ils sont de plusieurs ordres. Cela concerne tout d’abord l’acquisition d’utilisateurs. Ainsi, l’IA est de plus en plus utilisée pour analyser les données des joueurs et optimiser les campagnes d’acquisition d’utilisateurs (UA), notamment dans le marché concurrentiel des jeux mobiles. Par exemple, TapNation, un éditeur de jeux mobiles, utilise l’IA pour analyser le comportement des joueurs et améliorer les taux de conversion de ses campagnes UA jusqu’à 10-15 %. On peut donc dire que l’accès aux données first-party, combiné à l’IA, permet aux éditeurs de jeux mobiles de mieux comprendre leurs joueurs que les réseaux publicitaires et d’optimiser l’ensemble du processus d’acquisition.

Le second concerne la monétisation. On le sait, l’argent est le nerf de la guerre, particulièrement pour les entreprises technologiques. Ainsi, aujourd’hui, l’IA est utilisée par les éditeurs de jeux mobiles pour maximiser le retour sur investissement de leurs campagnes UA. Cela inclut l’utilisation de l’IA pour identifier les joueurs à forte valeur à vie des clients  (LTV) et prolonger le cycle de vie des joueurs. Certains éditeurs de jeux mobiles envisagent de vendre leurs modèles d’IA d’optimisation de la monétisation à d’autres studios, ce qui pourrait créer un nouveau marché d’outils basés sur l’IA pour l’industrie du jeu mobile.

Enfin, le dernier enjeu concerne, pour les éditeurs d’applications, ce que l’on appelle les expériences utilisateurs personnalisés. Là encore, l’IA est utilisée dans le développement d’applications mobiles en général pour améliorer l’expérience utilisateur et la personnalisation. Par exemple, les applications mobiles peuvent utiliser l’IA pour analyser le comportement des utilisateurs, leurs préférences et leurs données historiques afin de proposer des recommandations de contenu personnalisées, des publicités ciblées et des fonctionnalités prédictives. L’IA est également utilisée dans les applications mobiles pour la reconnaissance vocale et le traitement du langage naturel, les chatbots, la traduction linguistique, la reconnaissance d’images, la biométrie, la recherche intelligente et les suggestions.

Les risques :

Oui, il y a des risques, qui peuvent sembler très « anodins », mais qui en réalité sont beaucoup plus important avec l’emploi de l’IA. La encore, on peut relever trois secteurs :

Tout d’abord la protection des données. Car oui, l’utilisation de l’IA dans les applications mobiles soulève des questions cruciales concernant la confidentialité et la sécurité des données des utilisateurs. N’oublions pas, que l’éditeur passe par une API fournit par l’édteur de l’IA. Toutes les données transitant dans l’APi comment sont-elles protégées ? Mais surtout, il n’y a-t-il pas un risque de fuites de celles-ci ?

La fameuse dépendance aux fournisseurs d’IA. Celle-ci peut à terme limiter la flexibilité et l’innovation des développeurs d’applications. Mais surtout, si demain l’éditeur de jeux veut changer de fournisseur d’IA, le pourra-t-il ?

Enfin, bien sûr le coûts élevés de l’emploi de l’IA. Ainsi, le développement et l’intégration de technologies d’IA dans les applications mobiles peuvent représenter un investissement important pour les éditeurs. Je ne peux pas oublier bien sur, le coût énergétique dans l’emploi de l’IA, qui a pris en quelques années des proportions inquiétantes.

Dessin DR (mychromebook.fr)

Un risque de fracture numérique de plus en plus présent

On change une dernière fois de monde et on bascule dans celui des victimes de la fracture numérique. C’est ce que l’on appelle l’illectronisme. Derrière ce terme un peu barbare et méconnu, se cache la difficulté ou l’incapacité à utiliser les outils numériques. Cela représente un défi majeur dans un monde de plus en plus numérisé. Paradoxalement, alors que l’IA promet de faciliter l’accès à l’information, aux services en ligne, comme des réponses personnalisées dans les jeux, elle risque également d’aggraver la fracture numérique. Là encore, c’est par une sectorisation que je vous présente trois éléments clés qui éclairent la question de l’illectronisme et ses enjeux : 

Tout d’abord un facteur d’exclusion majeur. Ainsi, la numérisation croissante de tous les secteurs de l’économie et des services essentiels rend l’accès et la compréhension des outils numériques indispensables. L’illectronisme devient alors un facteur d’exclusion aussi important que l’illettrisme, touchant particulièrement les foyers les plus modestes et les personnes non diplômées. Je ne peux oublier les personnes âgées qui sont complétement démunis face à un outil qu’elles ne comprennent pas.

Heureusement il existe des efforts d’inclusion numérique, mais insuffisants. Si des actions ont été entreprises pour favoriser l’inclusion numérique, notamment via le recrutement de conseillers numériques et le déploiement de plates-formes d’aide, les besoins restent immenses et les moyens limités.

Cela montre donc l’importance de la mesure d’impact pour des politiques efficaces. Il s’agit de mesurer l’impact des programmes d’inclusion numérique. Car il est crucial pour identifier les solutions les plus efficaces et les déployer à plus grande échelle. Un plan d’inclusion numérique efficace pourrait générer des gains économiques et sociaux considérables. Et ainsi permettre que les personnes puissent ne se sentent pas exclues.

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Les défis et opportunités de l’IA pour l’édition presse, les jeux et l’impact sur l’illectronisme

Ces défis et opportunités, tels qui ont été présentés ici, ne sont qu’une des nombreuses couches de l’emprise de l’informatique. Elle est en effet présente à tous les niveaux de notre société. Pour clotûrer le sujet de la presse en ligne, aujourd’hui elle est de plus en plus lue par la population. Que ce soit sur un smartphone ou un ordinateur, comme le mode de diffusion, l’événement est vécu en temps réel. De plus, par le biais des applications mobiles, tout utilisateur peut lui-même créer l’information. A la clé des millions de vues. Des applications mobiles qui interagissent via l’IA avec l’utilisateur, lui donnant l’impression ainsi d’être unique. Et par là même l’obligeant à rester plus longtemps dans ce cocon qui a pour seule ambition de d’aspirer ses données. 

Les défis et opportunités de l'IA pour l'édition presse et jeux et l'impact sur l'illectronisme
Évolution de la part des Français lisant des journaux et magazines en ligne entre 2013 et 2021 (source Statista)

Alors, face à ces deux schémas que je viens de décrire et qui demande une certaine connaissance ne serait-ce que de la lecture, mais aussi dans la méthodologie d’emploi, ils sont nombreux ceux qui sont exclus. Une exclusion entraînant de facto un rejet autant des outils que de leurs contenus. Avec à la clé, une peur de l’autre.

Les dangers de l’IA

Je finirai sur une note pessimiste. En effet, l’un des dangers de l’enthousiasme actuel pour l’IA est le risque de désillusion. L’engouement pour l’IA, en particulier pour l’IA générative, est comparable à celui de la bulle Internet du début des années 2000. Bien que l’IA générative ait montré des résultats prometteurs dans des domaines tels que la traduction et l’imagerie médicale, elle en est encore à ses débuts.
De même, sa capacité à générer des gains de productivité significatifs reste à prouver. De plus, les investissements massifs dans le secteur de l’IA sont disproportionnés par rapport aux revenus réels générés. Nombreuses sont les entreprises qui pourraient être tentées de se lancer dans l’IA générative. Et ce sans avoir identifié de cas d’usage spécifiques à forte valeur ajoutée, ce qui pourrait entraîner des déceptions et des pertes financières. Je n’oublie pas la crainte de voir arriver dans peu de temps des malfaisant qui vendront une IA qui n’aura d’intelligente que le nom et d’artificielle que l’emballage doré qui en sera présenté.

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3 Comments
  • Didier
    Didier
    22 juin 2024 at 17 h 08 min

    OK Et concernant les seniors, Les Chromebooks peuvent leur convenir parfaitement, selon leurs besoins et compétences informatiques. Ces ordinateurs portables fonctionnent avec Chrome OS de Google, basé sur le navigateur Chrome. Ils sont généralement plus abordables et simples que les ordinateurs Windows ou Mac. Cela peut avantager les seniors pour des tâches simples, comme naviguer sur Internet, envoyer des e-mails et regarder des photos.

    https://mychromebook.fr/les-seniors-et-la-fracture-numerique/

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  • Didier
    Didier
    22 juin 2024 at 12 h 01 min

    Bien bel article……évidemment, comme dans tous domaines, il y a du positif…et aussi du négatif…..Merci d’avoir parlé des personnes âgées, qui effectivement sont plus ou moins perdues avec ces nouvelles technologies…..sauf nous, n’est ce pas Mr Robot ?

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    • Mister Robot
      22 juin 2024 at 12 h 14 min

      Bonjour @Didier, merci de ton commentaire. Effectivement on ne peut pas oublier celles et ceux qui sont désarmé face a l’informatique et je le vois tous les jours dans mon entourage comme celles et ceux qui trop âgées ont peur de l’ordinateur et de la technologie de en général car ne la connaissant pas.

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