En novembre 2022, il a été mis en ligne l’outil informatique ChatGPT. Un mois après, me trouvant à discuter des nouvelles technologies, j’ai abordé le sujet de cette IA et expliqué les possibilités offertes. L’ensemble des personnes présentes m’a regardé avec étonnement tout au long de l’énumération des capacités de cet outil. Aujourd’hui, même après plus d’un an d’existence, on me parle de l’Intelligence Artificielle en me déclarant “Tient, ce midi au JT, il y avait un reportage sur l’IA !”. Avec à chaque fois, un étonnement dans les possibilités qu’offre cet outil. Mais je peux le comprendre. Si on ne baigne pas dans la tech, en quoi cette “chose” comme elle m’a été désignée, intéresse le reste de la population ? En sachant pourtant, que demain cette entité sera dans les smartphones. Comme les ordinateurs.

Pour quel emploi ?

À partir de là, ceux, qui aujourd’hui encore, ne sauraient expliquer comment cela fonctionne, vont demain l’employer avec frénésie. Mais cet outil, en aura-t-on vraiment besoin ? N’est-il pas trop puissant en dehors de quelques cas bien définis à l’avance ? N’a-t-il pas trop de ressources, par rapport à ce qui lui sera demandé par une grande partie de la population ? Enfin, alors qu’il est demandé de protéger les ressources naturelles, son emploi ne va-t-il pas augmenter la part du réchauffement climatique ? Et demain, devra-t-on se passer de l’Intelligence Artificielle ?

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L’IA et son utilité potentielle

Nous devons être quelques dizaines de millions de personnes à employer chaque jour, un outil à base de l’Intelligence Artificielle. Cela concerne la traduction d’un article, la correction d’un texte, comme simplement voir s’afficher un schéma directeur en tapant simplement quelques mots. Je n’oublie pas la lecture de fichiers vidéos ou audios avec, à la sortie, un découpage des différentes scènes ou simplement la rédaction d’une partition. Je pourrais continuer ainsi pendant des heures et des heures, sur les capacités de codages, de dessins ou même de vidéos à partir d’un prompt, assez succinct. L’Intelligence Artificielle offre donc des milliers de possibilités pour le mode professionnel tant au niveau médical, veille technologique que le service après-vente, etc. Mais également pour les particuliers.

Les défis énergétiques

Mais de telles capacités offertes à l’utilisateur quels que soient son environnement et l’outil employé à un coût énergétique. Toute demande faite à l’Intelligence Artificielle consomme des ressources électriques. Ressources venant d’un processeur puissant donc consommant de l’énergie. Mais même, si pour les smartphones, elle pourra être demain embarquée en partie, pour ce qui concerne les ordinateurs de bureau, mobiles ou tablettes, ce sont les serveurs qui seront directement sollicités. Or, les fermes de serveurs, comme on les appelle également, sont des grands consommateurs d’énergie. Et ce, pour deux raisons. La première concerne le fonctionnement des baies contenant les données. La seconde, ce sont les appareils de refroidissement, soit par air, par eau, permettant par de savants circuits, le maintien à bonne température des baies.

Innovations pour l’efficacité énergétique

Dans cette optique, certains centres de données expérimentent des techniques innovantes de refroidissement, telles que le refroidissement par immersion dans des fluides diélectriques. Cette approche réduit la nécessité de systèmes de refroidissement traditionnels à base d’air, ce qui pourrait contribuer à réduire la consommation énergétique globale des data centers.

Les défis environnementaux

Or, pour faire une comparaison, si vous utilisez une deux-chevaux, même en roulant au maximum de la vitesse autorisée par ce véhicule, la consommation en essence sera moindre qu’un 38 tonnes qui lui aussi roule à pleine vitesse. Et pourtant, aujourd’hui n’importe quelle ferme de serveurs est à l’image du 38 tonnes. Il lui faut « rouler » au maximum de sa puissance pour pouvoir répondre 24/24 h et 7/7 jours et pendant 365 jours à n’importe quelle sollicitation et dans la mesure du possible dans le temps le plus court.
Idem pour assurer une température constante. Un réchauffement de quelques degrés à l’intérieur d’une salle de serveurs peut entraîner une panne. Pire, un incendie, avec possibilité de pertes de données. Et l’énergie électrique permettant de faire fonctionner l’ensemble avec une distribution optimale des données et une sécurité de celles-ci doit être au plus court du centre de données.

Les avancées dans les énergies renouvelables

Depuis quelques années, une proportion importante de gestionnaires de fermes de serveurs a pris l’initiative d’installer à proximité des panneaux solaires pour avoir ce que l’on appelle une énergie propre. Vu, l’importance de l’énergie demandée, ces centres sont dans des espaces ruraux, loin de toute habitation, mais surtout dans des régions avec un ensoleillement importants tout au long de l’année. Mais de telles innovations dans l’efficacité énergétique répondent à un seul critère. Son nom : le PUE.

Le Power Usage Effectiveness

Le Power Usage Effectiveness permet de classifier les centres de données, plus exactement connaître le ratio entre l’énergie consommée par l’installation dans son ensemble, et celle utilisée uniquement par les équipements informatiques. Plus le chiffre du PUE est bas, plus l’impact sur l’environnement est faible. Dans l’hexagone, les data centers ont un PUE moyen de 1.36. Celui des centres de données de Google se situe entre 1.08 et 1.10. (source Google)

L'IA et l'avenir énergétique : défis et perspectives
Le PUE des serveurs Google

La question de la consommation énergétique de l’IA

Mais, quelles que soient les technologies employées pour avoir de l’énergie, l’emploi de l’IA appelle à en consommer de manière importante. Et toujours plus, au fur et à mesure où elle va prendre de plus en plus d’importance. Que dirait le consommateur si sur son ordinateur / smartphone, il était invité à refaire sa demande ultérieurement suite à une trop grosse demande d’énergie ? Saura-t-il patienter ou se tournera-t-il vers d’autres sociétés proposant le même type de services ? Et puis aujourd’hui, la consommation de données, plus exactement le transport de celles-ci est devenu d’une importance capitale.

Nous désirons l’information dans l’instant et celle-ci est devenue plus conséquente. Elle peut en effet comprendre de la vidéo, de l’audio et demain ? Le poids des fichiers transporté est donc de plus en plus important et à un coût. Un prix par les installations qui les stockent et se doivent d’être à la pointe de la technologie, mais également énergétique, puisque tout transport demande de l’énergie, donc un réchauffement entraînant une refroidissement qui lui-même sera consommateur.

Vers un modèle économique hybride

Demain, devra-t-on se passer de l’Intelligence Artificielle ? Certainement pas, bien que. On peut très bien imaginer qu’il nous soit proposé une Intelligence Artificielle à deux vitesses. L’utilisateur ne paye pas et il verra s’afficher des publicités et des réponses restreintes, comme le propose actuellement ChatGPT 3.5. On paye, et les publicités sont absentes et des propositions d’informations très actuelles. C’est ce que propose ChatGPT 4.0. Google nous “offre” déjà ce modèle économique avec un compte Google gratuit et une lecture par des robots de toutes les informations stockées dans Google Drive. La finalité étant l’affichage de publicités en lien avec les données. Avec un compte Google payant, la firme de Mountain View s’engage à uniquement indexer les données.

L’avenir de la recherche en ligne

Mais l’arrivée de l’IA dans les outils de Google incite celle-ci à réfléchir à faire payer l’emploi de son moteur de recherche. Jusqu’à présent, que vous ayez un compte gratuit ou payant, l’usage du navigateur web Google Chrome était gratuit. Mais c’était avant l’arrivée prochaine de l’Intelligence Artificielle dans Google Search. Avec l’emploi de l’IA, Google ouvre un autre champ dans les réponses données.

Nous pouvons facilement imaginer que les coûts associés au développement et à l’entretien de l’IA sont une préoccupation majeure pour Google. En facturant certaines fonctionnalités d’IA, l’entreprise espère compenser ces investissements considérables tout en préservant son modèle économique existant, qui repose largement sur les revenus publicitaires.

Nicolas de mychromebook

Est-ce le modèle que pourrait nous proposer Google lors de l’I/O 2024 ? Patience, patience….

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La valeur de la connaissance humaine

Pour ma part, si comme moi, vous recherchez la définition d’un terme, nul besoin de passer demain par un outil bourré d’Intelligence Artificielle. Disponible depuis plus d’une vingtaine d’années, gratuit, et un peu peu ringard cet outil pour nom Wikipédia. Pour le consulter il me suffit de taper le raccourci que j’ai enregistré dans les paramètres de Google Chrome, suivi du terme recherché pour que s’affiche la définition. Je peux même si je le désire la lire dans plus de cent langues. Bien sûr, il ne saura pas me corriger un article comme me faire le plan d’un texte à partir de quelques termes.

Mais n’ai-je pas, une certaine intelligence qui n’est pas artificielle ? N’ai-je pas acquis au fil de ma vie une certaine connaissance qui me permet après avoir réfléchi, d’élaborer comme d’écrire un texte structuré ? J’imagine que oui, tout en restant modeste dans cet art là. Maintenant, je ne dis pas que je vais jeter à la poubelle toutes les IA, loin de moi cette idée. Mais en restant dans un cadre restreint, sur la relecture ou l’élaboration d’un dessin à partir de quelques termes. Est-ce que cela empêchera le réchauffement climatique ? Je pense que non, mais au moins j’aurais la conscience tranquille de ce point de vue là.

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2 Comments
  • Didier
    Didier
    10 mai 2024 at 12 h 24 min

    Bel article avec de nombreuses informations sur l(es) IA….Personnellement, je pense que la majorité des personnes ne se sent pas (encore) concerné par ce bouleversement….Pourtant, sans forcément le savoir , on utilise des IA , lorsque l’on se connecte à certains sites Web…ou que l’on contacte certains organismes …Auparavant, c’était,  » pour obtenir xx, faites le 1, pour yy faites le 2…..Aujourd’hui une détection automatique de nos souhaits est réalisée par une IA….
    C’est un autre avenir qui se dessine ?

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    • Mister Robot
      13 mai 2024 at 13 h 06 min

      Merci @Didier et assurément c’est, comme tu dit, un autre avenir qui se dessine, avec peut-être une personnalisation du contact, ce qui n’est pas le cas actuellement puisqu’il nous est proposé uniquement de taper sur une des touches du téléphone, pour se voir proposer une information. On a chassé l’humain pour le remplacer par un automate, on peut très bien imaginer avoir demain un automate intelligent qui nous répondra avec la chaleur d’un humain. Un comble, non ?

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