Chaque dimanche, nous présentons une chronique intitulée “Le livre et le chromebook“. A travers ce rendez-vous, vous découvrez un livre dont le point central est soit Google, soit aussi Google. Avec bien sûr une petite touche de Chromebook. Comme une cerise sur le gâteau à la crème chantilly. Vous allez appréciez les oeuvres complètes de George Orwell dont 1984 dans la collection de la Pléiade.
Oeuvres de George Orwell dans collection La Pléiade
Ils ne sont pas légion, les écrivains auteurs d’un livre devenu plus célèbre qu’eux, si célèbre, à vrai dire, qu’il rayonne bien au-delà du cercle de ses lecteurs et touche des personnes qui, sans jamais l’avoir ouvert, en connaissent la trame et en utilisent les mots-clefs. De ce club fermé d’écrivains George Orwell est, aux côtés de Swift (qu’il a lu de près), un membre éminent. Le regard porté sur son œuvre en a été profondément modifié. Ses deux derniers romans, La Ferme des animaux et plus encore Mil neuf cent quatre-vingt-quatre, ont en quelque sorte requalifié ses écrits antérieurs, hissant leur auteur au rang de classique anglais du XXe siècle, sans pour autant mettre fi n aux débats: l’éventail des jugements portés sur Orwell demeure grand ouvert, et il va du dédain à l’idolâtrie.
Sans tomber dans aucune de ces extrémités, il faut reconnaître la cohérence de l’œuvre, tout entière fondée sur une ambition : « faire de l’écriture politique un art véritable ». « Un homme à la colère généreuse », « une intelligence libre », « le genre que haïssent également toutes les orthodoxies malodorantes qui s’affrontent aujourd’hui pour la possession de nos âmes » : ces traits empruntés à son portrait de Dickens dessinent l’autoportrait d’Orwell. Dans ses articles, ses essais, ses récits-reportages, ses romans mêmes, celui-ci fait partager ses convictions et ses refus. Ses écrits se nourrissent de ses engagements personnels, de sa démission d’un poste de fonctionnaire de la Police impériale des Indes (En Birmanie), de son intérêt pour la condition des indigents des deux côtés de la Manche (Dans la dèche à Paris et à Londres) ou pour le sort des mineurs du Yorkshire (Wigan Pier au bout du chemin), de son séjour dans l’Espagne en guerre (Hommage à la Catalogne) et de sa guérilla incessante contre les mensonges et les crimes staliniens. Mais ce sont donc ses deux derniers romans qui ont fait sa gloire ; l’allégorie animalière et la dystopie déguisée en farce tragique forment une sorte de diptyque dont la cible est la barbarie du totalitarisme.
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Bonjour
Merci de cet intérêt pour la littérature….de plus dans la situation actuelle…
Je n’ai pas lu « La Ferme des animaux « ….mais j’ai lu un livre très pertinent,d’actualité et qui reprend le même thème …Théorie de la dictature de Michel Onfray …
Bonne lecture et bon dimanche
Bernard
Bonjour
Surtout qu’il s’agit d’une édition de La Pléiade, donc une petite référence bien sûr, que nous ne pouvions que proposer.
Bon dimanche aussi