Quel est l’intérêt d’utiliser un Chromebook ? C’est la question que je me suis posé il y a quelques jours en ouvrant le capot de celui qui me suit partout depuis quelques mois. Oui, quel est l’intérêt d’employer cet outil informatique en particulier par rapport à d’autres qui sont somme toute similaires dans les fonctions ? On peut avancer l’argument de la facilité d’emploi ainsi que celui d’une sécurité accrue.
Certes, mais quels sont les avantages de ce type d’ordinateurs par rapport à ceux fonctionnant sous MacOS, Windows ou Linux ? Sa praticité étant reconnue depuis de nombreuses années, quelle est la raison principale de son utilisation ? Deux questions, une seule réponse. Pour moi, le principal avantage – et Google l’a bien compris – est la longévité d’emploi de cet outil. Et cela correspond à une attente du consommateur qui se pose chaque jour des questions sur le réchauffement climatique de plus en plus visible et sur le monde de demain. Car ne nous leurrons pas, demain, pourrons-nous vivre comme nos parents et être certains que rien ne changera ? Rien n’est moins sûr, donc le Chromebook, par sa longévité, est l’ordinateur de demain.

L’informatique est partout

Aurait-on imaginé il y a cinquante ans, soit un demi-siècle, voir aujourd’hui l’informatique nous accompagner dans tous les aspects de nos vies quotidiennes ? À cette époque, on s’imaginait être transporté demain sur Mars, parcourir la Terre dans des véhicules volants, habiter dans des maisons modernes en forme de soucoupes faites d’aluminium. Jamais ceux qui pensaient notre futur n’auraient cru que la communication en temps réel telle que nous la connaissons aujourd’hui aurait lieu. Nous ne nous déplaçons pas à la vitesse de la lumière, mais nos échanges, eux, le font. Et tout cela grâce à l’ordinateur, qui est passé d’un immeuble dans les années soixante-dix à un appareil qui tient dans notre poche aujourd’hui.

Un ordinateur dans la poche

Rappelez-vous, hier, on présentait la carte perforée comme le summum de la modernité. Aujourd’hui, la puce de silicium est presque invisible. Pourtant, ses capacités nous permettent d’effectuer des transactions bancaires en un instant et de discuter via un signal vidéo. Si dans les années soixante-dix, il fallait un doctorat pour entrer une ligne de commande sur le clavier d’un gros ordinateur, aujourd’hui, nous glissons simplement un fichier, tout comme nous lui faisons exécuter une instruction. Ce qui est devenu notre quotidien n’avait pas hier été anticipé. Mais demain, devrons-nous revenir cinquante ans en arrière, si ce n’est plus ?

Tout à un prix

Car communiquer à un prix. Un prix qui augmente chaque année du fait de sa rareté croissante. Je parle bien sûr de tous les matériaux qui entrent dans la composition d’un ordinateur. Pour bien comprendre le problème, examinons ce qui compose la carte mère d’un tel appareil. Ayant un rôle central dans le fonctionnement de l’ordinateur, la carte mère contient généralement le processeur qui permet la communication via divers éléments :

  • – Le socket
  • – Le chipset
  • – La mémoire
  • – Les ports PCI-Express
  • – Les ports SATA

Tous ces éléments sont fixés sur une plaque d’époxyde qui assure la transmission correcte des informations en entrée/sortie via des courants électriques. Cela grâce à des connecteurs, dispositifs mais surtout matériaux.

Les matériaux qui deviennent rares

Car tous ces signaux passent par le biais de matériaux qui coexistent. Nous y trouvons notamment :

  • – De la silice utilisée dans les puces électroniques,
  • – Des plastiques pour les claviers, les écrans, les souris, etc.,
  • – Le fer, qui compose les aimants des disques durs,
  • – Le verre, intégré à la structure de l’écran LCD des ordinateurs portables ou tout-en-un,
  • – Le cuivre, utilisé dans la fabrication des câbles, des puces et des circuits imprimés,
  • – L’aluminium, utilisé dans les structures de l’ordinateur, les circuits imprimés et les écrans,
  • – Le plomb, qui entre dans la composition des circuits imprimés et des écrans,
  • – Le zinc, nécessaire au bon fonctionnement des batteries, des circuits imprimés et des écrans.
Le Chromebook par sa longévité est l’ordinateur de demain
Contenu en matériaux d’un PC

Il existe également un certain nombre de matériaux que je n’ai pas mentionnés, dont la quantité est trois fois supérieure à celle des matériaux énumérés ci-dessus.

Le Chromebook par sa longévité est l’ordinateur de demain
Matériaux rares entrant dans la composition d’un ordinateur

Plus rare et donc plus cher

Cependant, cette seconde liste de matériaux a un impact environnemental négatif d’environ 50% plus important que la première. Pourtant, il est devenu impossible pour les concepteurs et constructeurs de se passer de ceux-ci, malgré leur rareté croissante.
Pour rappel les impacts environnementaux négatifs sont les altérations de l’environnement qui nuisent à la fois à l’environnement naturel et à la santé humaine

Nous est-il donné de choisir ?

Certains avancent que ce sont les constructeurs qui imposent de tels ordinateurs différents aux consommateurs que nous sommes. Et cela chaque année. Je précise que j’entends par ordinateur autant le smartphone que le Chromebook ou tout autre outil informatique ayant la structure de fonctionnement décrite ci-dessus. Pourtant, si les constructeurs semblent nous imposer leurs choix, sommes-nous pas nous-mêmes responsables de ce gaspillage de ressources ? Il ne tient qu’à nous de réfléchir avant d’acquérir un nouveau smartphone alors que celui acheté l’année précédente fonctionne parfaitement. Cette tendance à posséder le dernier outil connecté montre à quel point une majorité de consommateurs n’a pas encore conscience des lendemains douloureux qui les attendent.

La part des déchets électroniques

Pour bien comprendre ce gaspillage de ressources pour des outils qui finissent souvent dans un tiroir ou à la poubelle, examinons aussi la part des déchets électroniques. En 2019, il a été calculé que 53,6 millions de tonnes métriques (Mt) de déchets électroniques ont été générés. Cela concerne non seulement les produits avec batterie ou prise, mais également les ordinateurs et les téléphones portables. Comparé à 2014, il y a eu une augmentation de 21%. Il est prévu qu’en 2030, les déchets électroniques mondiaux atteindront 74 Mt, soit le double de 2014. Cette augmentation provient d’une durée de vie de plus en plus courte des outils informatiques et d’une impossibilité croissante de les réparer.

Une réflexion doit avoir lieu

Il est donc urgent de réfléchir pour que nos enfants ne nous haïssent pas demain. C’est ce que fait Google en proposant un laps de temps plus long dans les mises à jour de ses produits. Cela concerne autant les ordinateurs fonctionnant sous ChromeOS que leurs nouveaux smartphones Pixel. Ce mouvement de fond ne peut que s’accentuer pour une simple raison : si demain l’informatique devait disparaître, serions-nous prêts à communiquer comme le faisaient nos grands-parents ? Il n’est pas certain que les annonces par signaux de fumée ou transmission en morse puissent remplacer les applications sociales et les vidéos. Il est probable qu’une réflexion au niveau des constructeurs est en train d’avoir lieu. Cela se voit avec le Vero 514, dont le châssis est composé de matériaux marins recyclés.

Le Chromebook, par sa longévité, est l’ordinateur de demain

En choisissant de privilégier la longévité de ses produits, Google peut donner le ton aux autres concepteurs et constructeurs d’outils informatiques. Les consommateurs suivront cette orientation, encouragés autant par Google que par les fabricants. Jamais le terme « vert » n’a été aussi présent dans les rayons, que ce soit pour la lessive, les véhicules ou les outils informatiques. Espérons simplement que cette démarche aura des conséquences positives pour l’avenir de nos enfants. C’est tout ce que je peux souhaiter.

La technologie ne peut pas tout

Je voudrais finir en indiquant que le climato-rassurisme comme le prône Naomi Seibt et soutenue par l’Heartland Institute, n’est pas un discours fiable quand on assure que les technologies futures résoudront le souci du réchauffement climatique. C’est un non sens, car si dans le même temps les matériaux énoncé dans cet article, ne sont plus présent, comment fera-t-on pour élaborer ceux qui doivent nous « sauver » ? C’est donc chacun de nous qui doit prendre conscience d’un appauvrissement réel et durable de ce qui demain pourra faire défaut. Le Chromebook est donc là pour nous rappeler qu’il est l’ordinateur de demain.

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