Un des patrons les plus puissants de la Silicon Valley

Il est des hommes qui par leurs destinées étonnent. C’est ainsi de Sundar Pichai, aujourd’hui l’un des patrons les plus puissants de la Silicon Valley et ce à plus d’un titre, dirigeant de Google et maintenant d’Alphabet. Il a l’entière responsabilité opérationnelle du groupe comprenant comme je l’avais expliqué ici même, un certain nombre de sociétés. Je vous renvoie à la lettre de Larry et Serguey, expliquant pourquoi Sundar Pichai a été nommé et dans quel but.

Sommaire

Mais qui est Sundar Pichai ?

Mais qui est cet homme né en Inde et aujourd’hui à la tête d’un des plus puissants groupes opérant aussi bien dans la communication, l’élaboration de systèmes d’exploitations et de logiciels, mais aussi dans la construction de téléphones comme d’ordinateurs ? Qui est cet homme dont le moteur de recherche Google est le plus utilisé au monde et dirigeant plus de 100 000 employés ?

Ayant vécu dans un milieu modeste dont le père est électricien, il est né le 12 juillet 1972 à Chennai en Inde. Il va faire de brillantes études en étant admis à l’Indian Institut of Technology Kharagpur, lui permettant ainsi de pouvoir prétendre faire carrière aux Etats-Unis d’Amérique. Aux Usa, il obtient un diplôme d’ingénieur en science des matériaux puis un MBA à la Business School de Wharton (Pennsylvanie).
Après un bref passage au cabinet de consultant McKinsey, il devient salarié de Google le 1er avril 2004, en qualité de chef de produit. Alors qu’il travaille sur la toolbar, il va persuader les deux fondateurs du moteur de recherche, de créer le navigateur Chrome.
La suite on la connait. 2013 : responsable d’Android. 2014 : vice-président responsable des produits. 2015 : PDG de Google. 2019 : patron d’Alphabet.

Un des patrons les plus puissants de la Silicon Valley ?

Il est effectivement l’un des patrons les plus puissants de la Silicon Valley et aussi prêt à faire face aux politiques et particulièrement Donald Trump. Le président des Etats-Unis comme des républicains, accusant à tort le moteur de recherche Google, comme ne favorisant pas leurs points de vue, Sundar Pichai s’est bien gardé de répondre à la polémique. Son silence a même été vu par une bonne partie des dirigeants de la Silicon Valley comme étant le meilleur moyen pour éteindre les foudres présidentielles. Homme de dialogue, il recherche un consensus plutôt que l’affrontement.

C’est au niveau interne qu’il a dû gérer au mieux quelques conflits avec les employés de la société. Cela a concerné en 2018 le projet Dragonfly, un moteur de recherche pour le marché chinois. Il a dû témoigner devant le Congrès Us et reconnaître que plus de cent ingénieurs avaient travaillé sur le projet. Toujours la même année, il a géré le mouvement de mécontentement qui s’était organisé suite aux licenciements fort bien payés pour certains cadres accusés d’attouchements sexuels à l’encontre de certain(e)s employé(e)s. Enfin, face au mouvement d’arrêt de travail lancé par les femmes employées de Google contre la discrimination, il a apporté son soutien au walk out international de 2018.

L’homme de Chrome, de Chrome Os et du Chromebook

Mais pour les utilisateurs de Chromebook et donc de Chrome Os, Sundar Pichai est la personne qui a présenté le 12/07/2010, au public lors d’une Chrome Event, les prochaines améliorations en terme de vitesse pour Chrome, présenté le Chrome Web Store et le programme pilote Chrome OS mais aussi le premier (Notebook) Chromebook appelé CR-48.

Inconcevable dans une période où l’informatique se traduisait par un homme=une machine, le produit présenté apparaissait à l’époque plus comme un gadget qu’autre chose. Le cloud ou la sauvegarde dans les nuages semblait clownesque, alors que l’on ne concevait pas se passer d’une disquette de sauvegarde et encore moins d’un disque dur à plateaux de grosse capacité. Pourtant, admirez cette publicité permettant de bien comprendre le fonctionnement de Chrome Os.

Presque dix ans après, la plupart des constructeurs d’ordinateurs présentent des produits fonctionnant avec Chrome Os et la majeure partie des établissements scolaires Us utilise des Chromebook. Pour le reste du monde, l’hégémonie de Chrome Os s’étend peu à peu sur les autres continents tandis que le navigateur Chrome est utilisé à 90/95 % par le public.

Sundar Pichai l’homme qui a fait d’Android l’OS mobile mondial

En ce qui concerne Android, le système d’exploitation pour mobile, Sundar Pichai a su lui donner l’élan que nous lui connaissons et avoir le talent pour concevoir d’excellents produits faciles à utiliser, comme le déclarait Larry Page, l’un des deux créateurs du moteur de recherche.
Comme le rappelle The New-York Times, « le moteur de recherche (Google) gère neuf recherches sur dix sur Internet, et le logiciel Android de la société alimente environ les trois quarts des smartphones du monde. Et pour une génération de jeunes, YouTube, que Google a acquis en 2006, a quasiment supplanté la télévision« .

Avant de conclure, je voudrais rappeler que sa nomination à la tête d’Alphabet est en même temps un pied de nez aux politiques dont Donald Trump, ayant un fort discours anti-immigration. A ce sujet, Sundar Pichai a pris position pour la défense de ceux que l’on appelle les “Dreamers”, les sans-papiers arrivés très jeunes aux Usa. Il a aussi été entendu pour dire tout le mal qu’il pensait des restrictions de visas par le gouvernement républicain et concernant particulièrement les ingénieurs étrangers, dont ceux venant de l’Inde. Je rappelle que selon une étude de 2014, 15,5% des entreprises de la Silicon Valley ont été créées par des immigrants indiens.

Dans quelle direction Sundar Pichai va-t-il emmener demain Alphabet et par là même Google ? L’avenir nous le dira, mais à n’en pas douter, nous risquons fort d’être surpris et particulièrement en ce qui concerne Chrome Os et par là même les Chromebook.

Sinon, du côté de la rédaction de mychromebook, nous n’avons personne au sein du groupe connu mondialement, mais un jour prochain qui sait. Mais nous avons quand même publié pendant toute la semaine quelques articles. Peut-être que monsieur Sundar Pichai les a parcouru avec intérêt. Allez savoir ! Pourquoi pas ?

Nous finirons comme à notre habitude, avec un p’tit morceau de musique de plus de huit minutes. Il fait parti de la B.O. du film Ad Astra.