Oui la question se doit d’être posée : doit-on pour demain craindre la puissance de l’Intelligence Artificielle ? Cet outil qui fait fantasmer tout le monde et qui pourtant aujourd’hui est déjà présent un peu partout dans notre société. Autant dans les habitations des particuliers avec les appareils connectés qu’en soutien dans l’emploi des sous-marins nucléaires français. Ces algorithmes sont donc partout et pour certains, ils présentent une menace future pour l’homme. Car entre les deux cas que j’indiquais plus haut, il existe des espaces d’emploi ou l’Intelligence Artificielle va s’imposer naturellement. Cela concerne autant celui de journaliste, de graphiste que de développeur. Mais également tout ce qui à trait aux décisionnaires autant dans les banques que dans les organisations non gouvernementales que les partis politiques.
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Une avancée fulgurante
En l’espace de quatre mois, le monde a basculé dans l’Intelligence Artificielle. Plus exactement celle de ChatGPT. Que les sociétés soient ou non technologiques, toutes veulent faire rentrer l’IA dans leurs environnements professionnels. Dans le même temps, le nombre de laboratoires d’IA se sont développés pour accélérer la vitesse de traitement des esprits numériques. La finalité étant de pouvoir à terme exécuter le traitement du plus grand nombre de tâches qui demande normalement un certain temps quand il est effectué par l’être humain.
Faut-il avoir peur de l’IA ?
Mais une telle avancée de la machine fait peur. Doit-on la comparer à celle qui a pour nom Skynet dans la franchise Terminator ? Cette Intelligence Artificielle ayant comme objectif la suprématie de la Machine sur l’Homme. Mais n’est-ce pas déjà le cas ?J’en veux pour exemple les films qui sont présentés sur l’écran d’accueil de Netflix ou consœur. Ce n’est plus l’homme qui définit l’affichage de telle ou telle œuvre cinématographique, mais bien des algorithmes.
Analysant les différents films qui ont été vus par l’utilisateur, le temps passé à les voir, en entier ou partiellement et à quel moment a été stoppé le streaming, les recherches effectuées au sein de l’application, comme les bandes annonces qui ont été visionnées, il est ainsi présenté une série de propositions qui seront différentes d’un utilisateur à un autre. C’est donc bien la machine qui nous influence déjà pour voir telle œuvre du 7ème Art par rapport à une autre.
Une certaine influence dans nos choix
Mais l’influence de la Machine sur l’Homme ne s’arrête pas là. Elle est aussi bien présente dans Google Maps que dans les applications vous proposant chaque jour un menu différent, si vous êtes en panne d’inspiration pour le déjeuner ou le dîner. Dans les deux cas, c’est par une exploitation de manière poussée par l’utilisateur qui va donner à la Machine de mieux connaître ce dernier pour ainsi lui proposer soit un trajet correspondant à ses envies ou le menu qui fera qu’il sera content.
De même, quand sur l’écran de Google Nest Hub, vous voulez voir un tuto pour réparer telle ou telle pièce, c’est toujours à partir de votre passé dans l’utilisation de la technologie, qu’il va vous être proposé telle ou telle vidéo. Si dans vos paramètres de santé, vous avez indiqué telle ou telle incompatibilité avec tel ou tel condiment, il n’affichera dans Nest Hub que des recettes qui vous sont autorisées. La place de l’Homme pour vous guider n’existe plus, mais il s’agit bien de la Machine qui vous propose des choix qu’elle aura analysé.
Aujourd’hui, même si on s’extasie sur la technique de ChatGPT permettant d’écrire un article de 1000 mots à partir d’une simple phrase, ou de la Machine qui peut vous sortir une oeuvre d’art (voir ci-dessous), une telle puissance peut faire peur.
Dessin élaboré par une IA que propose la firme Adobe. Merci à jluc the corse du web (DR)
Doit-on avoir peur de la Machine ?
Ce n’est pas pour rien que vient de paraître une lettre ouverte signée entre autres par Elon Musk pour mettre en pause les expériences d’IA plus puissantes que ChatGPT-4. Quand on sait qu’il a été de ceux qui, il y a quelques années, à mis au pot financièrement pour lancer cet outil, on peut penser que le Maître a été dépassé par l’élève. Le co-fondateur d’Apple Steve Wozniak fait aussi parti des signataires comme Yoshua Bengio, de l’université de Montréal et considéré comme l’un des pères de l’IA moderne.
L’inconnu peut être angoissant
Si plus d’un millier de personnes ont signé cet appel à mettre en pause au niveau mondial le développement de l’Intelligence Artificielle, c’est que la peur les habitent. Ils considèrent en effet ces logiciels comme dangereux pour l’humanité. Comme ils le déclarent “ces derniers mois ont vu les laboratoires d’intelligence artificielle s’enfermer dans une course incontrôlée pour développer et déployer des cerveaux numériques toujours plus puissants, que personne – pas même leurs créateurs – ne peut comprendre, prédire ou contrôler de manière fiable”.
Mais cette peur qui habitent autant des chercheurs que des dirigeants d’entreprise, sous-entend surtout qu’ils pourraient demain être remplacés à terme par la Machine. Utopique ? Pas du tout ! Qui aurait pensé il y a encore un an que ChatGPT allait bouleverser à ce point le monde de la technologie et tout l’environnement qui va avec ? Si un tel changement à eu lieu en l’espace d’à peine six mois, qu’est-ce cela donnera dans un ou deux ans ? Surtout si les laboratoires de recherches fonctionnent aujourd’hui à 110 % de leurs capacités pour trouver la martingale gagnante pour demain !
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Doit-on pour demain craindre la puissance de l’Intelligence Artificielle ?
Il y a quelques semaines, nombreux étaient ceux qui se moquaient de la réserve voulue par Google pour présenter Bard, son IA conversationnelle génératrice de texte. Pourtant, avec le recul on constate justement que cette volonté de freiner autant que faire se peut la sortie officielle de cet outil était mûrement réfléchi. La puissance de cet outil est comme celle de ChatGPT, telle qu’elle pourrait entraîner à n’en pas douter l’Homme dans un conflit majeur face à la Machine. Un peu comme Skynet dans le film de J. Cameroun ? Pourquoi pas ! Il suffirait de si peu pour que le monde bascule dans l’horreur du tout Intelligence Artificielle.