Le monde du numérique est merveilleux ! Il nous aide dans tous les domaines de notre vie, que ce soit personnel ou professionnel. Depuis qu’Apple a divulgué en 2007 le premier smartphone, tous les ans des millions d’utilisateurs attendent avec impatience la nouvelle itération de leur produit tech préféré pour se ruer dans les magasins et en changer. Les vendeurs d’appareil maîtrisent les codes pour nous pousser doucement à remplacer notre vieil produit de l’année précédente pour un tout neuf de cette année. Aujourd’hui nous connaissons parfaitement les conséquences de cette surconsommation sur le réchauffement climatique ! Je me suis posé la question suivante : est-ce que les Chromebook sont-ils des ordinateurs Green ? 

La pollution numérique l’enjeu du siècle 

À qui pouvons-nous attribuer la faute de la pollution numérique ? Aux industriels, qui ne cessent de produire plus grand, plus beau, plus fort,  pour plus de profits ? Aux utilisateurs, qui ont toujours soif d’acheter plus et de vouloir irrémédiablement le nouveau modèle ? Ma réponse est simple et peut-être un poil provocatrice ! La pollution numérique est à imputer aux consommateurs, vous comme moi !

Nous sommes, consommateurs, victimes de l’effet Diderot. Effectivement, l’écrivain du 18ᵉ siècle affirme que l’obtention d’une nouvelle possession crée souvent une spirale de consommation qui nous amène à acquérir de nouvelles choses. Cela, les fabricants, comme Apple et Google, ont totalement conscience de la puissance de l’effet Diderot sur nous. C’est ainsi qu’ils ciblent leur communication pour nous expliquer qu’il est important de s’équiper d’un nouvel appareil. Il fera de meilleures photos, nous proposera de nouveaux services, qui s’intégreront forcément mieux dans notre écosystème. 

Commencer par acheter une ampoule connectée pour voir fleurir chez vous très rapidement un interrupteur connecté, un aspirateur connecté et pourquoi pas rajouter un assistant personnel pour piloter tout cela ? Vous comprenez l’effet Diderot ? Les industriels poussent de nouveaux usages, jusqu’à lors inutiles pour nous inviter à consommer plus. 

Nous finissons par acheter des choses dont nous n’avons jamais eu besoin pour nous sentir heureux ou épanouis ! 

Comment est crée la pollution numérique ?

Pour bien comprendre la pollution numérique, je me suis tourné vers l’organisation Greenpeace. Elle nous explique que

« la production d’un téléviseur exige d’extraire 2,5 tonnes de matières premières et génère 350 kg de CO₂.  Autrement dit, avant même d’être utilisé, un téléviseur émet autant de CO₂ qu’un aller-retour Paris-Nice en avion. » 

Les « minerais du sang » nécessaire à la conception de nos appareils high tech, comme le tungstène, l’étain, le tantale, permettent le financement de guerre civile au Congo. En Amazonie brésilienne, les rivières des Waimiri-Atroari sont durablement polluées par l’industrie minière de l’étain et du tantale. Dans la région de Baotou, en Chine, l’extraction des terres rares entraîne d’importants rejets toxiques dans l’air, l’eau et les sols.

Après l’extraction, nous continuons à polluer, car une fois dans nos mains, nous avons déjà envie d’en changer. Selon un rapport de l’ONU, c’est ainsi que 75 % des déchets numériques sont envoyés dans des décharges à ciel ouvert. 

Les fabricants nous poussent à consommer toujours plus !

Loin de moi l’envie de nous culpabiliser ! Nous, consommateurs, sommes victimes des industriels. Ils dépensent des millions d’euros dans une communication forte, qui touche notre côté animal, et primaire, ou le cœur parle avant l’esprit. Où l’envie prime sur la raison.

Qui ne rêve pas d’une meilleure voiture plus confortable, plus belle, plus rapide, ou d’une maison plus grande, ou d’une plus grande TV ? Cependant, il n’y à pas que cela qui nous pousse à changer continuellement ! Assurément, les fabricants ne nous simplifient pas la vie pour conserver nos appareils longtemps. Je me souviens de mes grands-parents qui ont conservé le même “frigo” toute leur vie. Pour ma part, j’ai déjà dû changer le mien 3 fois, et je n’ai pas 80 ans. Mais, la réparation était trop compliquée, selon le réparateur, donc très cher, du moins, plus cher que d’en racheter un neuf. Pas faux aux vues de promotions ! Mais, ne payerais-je pas le prix fort lorsque le réchauffement climatique m’obligerait à payer mon oxygène pour vivre ? 

Ne devrions-nous pas lutter contre la pollution numérique en utilisant moins d’objets informatiques, mais surtout les faire durer le plus longtemps possible. Réfléchissez ! Le dernier smartphone ou PC que vous avez acheté, pourquoi avez-vous réellement eu envie de changer ? Ne pouvait-il pas être réparé ?

Les Chromebook sont-ils des ordinateurs Green

Il est indéniable que nous ne pouvons pas nous passer de la technologie sans nous marginaliser. Alors pouvons-nous consommer intelligemment ? La réponse est oui. Il suffit de ne pas céder aux sirènes des spots publicitaires. Alors avant de changer d’ordinateur réfléchissons un peu à son impact sur notre planète et de fait, sur notre vie. 

Lorsque nous devons changer d’appareil, il est important de se poser quelques questions :

  1. Quelle est la durée de vie de mon appareil ?
  2. Quels sont mes usages d’aujourd’hui et de demain ?
  3. Est-il réparable facilement ?

Si je pose ces questions pour un Chromebook, je peux déjà orienter mon impact sur l’environnement. Google à créer une politique de mise à jour qui nous permet de connaître à l’avance le nombre d’années de mises à jour garanties sur le Chromebook. Pour là plupart, les appareils seront mis à jour durant 8 ans. Et, après ces huit années, ils resteront utilisables au quotidien

Par ailleurs, on peut privilégier la mémoire SSD plutôt qu’eMMC, car la seconde est par défaut soudée sur les cartes mère et difficilement évolutive. Si aujourd’hui la capacité mémoire de votre Chromebook est suffisante, qu’en sera-t-il demain ? 

Enfin, intéressons-nous à la réparabilité d’un Chromebook. Il est parfois difficile de se projeter. Mais, il y a quelques pistes intéressantes à regarder. Les vis, sont-elles particulièrement, ou un simple cruciforme suffit à ouvrir le châssis ? Trouve-t-on facilement un écran ou un clavier chez les revendeurs de pièces détachées ? 

Pour certains les usages d’un Chromebook pourrait à lui seul définir un produit vert. En effet, comme nous le dis @chezmoa un Chromebook permet de jouer à des jeux vidéo de façon plus écologique, car cela ne produit pas de déchet physique à grande échelle.

Comment recycler son Chromebook ?

Actuellement, le comble du luxe dans un ordinateur portable, c’est d’avoir un châssis en aluminium. Pourtant, ne pourrait-on pas changer le prisme de vue sur ces châssis ? Et, si le luxe était plutôt des châssis en bambou ou plastique recyclé ? Acer nous a montré sa proposition, lors de sa conférence Next@Acer 2021, d’ordinateur portable recyclé.

L’asprire Vero est un PC écologique en plastique recyclé pour un avenir plus durable. Acer propose avec ce modèle un ordinateur portable évolutif qui facilite les réparations, les mises à niveau et le recyclage avec des vis standardisées. Le constructeur taïwanais n’a pas non plus utilisé de peinture sur son châssis, ce qui réduit l’impact négatif des COV. Enfin les matériaux sont fabriqués sur le fondement de résines post-consommation, les plastiques PCR sont respectueux de l’environnement, plus durables et réduisent les déchets des sites d’enfouissement.

J’adore l’idée même d’Acer, et l’apparence même de l’appareil montre son implication dans nos usages et notre impact. Le châssis, les touches sont toute en matériaux PCR 

Les Chromebook sont-ils des ordinateurs Green
Les Chromebook sont-ils des ordinateurs Green

Pour le moment Acer ne propose pas de Chromebook sur ce concept, mais cela devrait être, à mon sens, LA marque de fabrique du constructeur.

Je change, je recycle !

Mais, si vous avez quand même envie de changer, est-ce grave ? Évidemment que non, vouloir changer n’est pas un “mal”, mais faisons-le intelligemment. Qu’allez-vous faire de votre ancien Chromebook ? S’il fonctionne encore, offrez-lui une seconde vie, donnez-le à un proche qui pourrait en avoir besoin, apportez-les dans une association d’informatique locale, qui aurait besoin d’un nouvel ordinateur. 

S’il ne fonctionne plus et qu’il est irréparable, ne le jetez pas à la poubelle ! Il pourra peut-être être recyclé dans la déchetterie proche de chez vous. 

Les Chromebook sont-ils plus green que les autres ?

La réponse n’est pas évidente, et je ne pense pas qu’un appareil neuf soit green. J’aime reprendre la phrase de @profduweb : « l’appareil le plus vert est celui que nous ne fabriquons pas ! ». Alors pourquoi acheter un Chromebook neuf lorsque nous pouvons trouver des appareils de seconde main ?

J’aime errer sur le site Leboncoin qui offre des prix défiant toute concurrence. Souvent, les vendeurs n’ont pas conscience de ce qu’est un Chromebook, et se sont trompés dans leur achat. Du coup, ils revendent cela rapidement à prix cassé. 

Il en est de même sur Amazon. La rubrique Warehouse nous offre parfois de très bons plans. Reconditionner directement par Amazon nous pouvons trouver des Chromebook avec les mêmes garanties que le neuf pour un prix très souvent bien inférieur au prix d’origine.

Est-ce qu’un Chromebook est Green ? Je ne saurais vous le dire, mais nous pouvons essayer de limiter notre impact sur notre environnement en consommant intelligemment et en limitant nos achats pour pousser les constructeurs à réfléchir mieux et plus durablement leurs produits

Que pensez-vous de mon raisonnement ? Vous étiez-vous déjà posé cette question ? Faites-moi part de votre réflexion sur le sujet dans la suite de cet article à travers vos commentaires. 

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