Cela peut sembler étonnant comme question, mais comment on communiquait avant l’Internet ? Aujourd’hui en quelques instants on peut contacter, mais aussi voir une personne se trouvant à l’autre bout du monde. On participe à des communautés suivant des affinités, mais aussi des envies. Hier dans les années 1960, comment s’organisait le partage d’une passion ou simplement la communication entre deux personnes ou un groupe alors que la technologie s’arrêtait généralement au courrier postal ou au réseau téléphonique balbutiant ? La chaine Arte propose de remonter le temps et nous propose de découvrir ce qui hier semblait extraordinaire. 

Comment on communiquait avant l’Internet

Bien avant l’Internet et bien Facebook les réseaux sociaux existaient déjà. Ainsi au siècle des Lumières on s’échangeait des billets, tandis que dans les années 1960 avec la démocratisation du téléphone, l’utilisateur trouvait des parades pour communiquer. Il a su trouver des biais pour passer outre le prix prohibitif des appels téléphoniques afin d’échanger tout en étant non voyant, mais aussi détourné l’usage des premiers ordinateurs pour créer des programmes ne servant à rien. En France, avec l’arrivée du Minitel il a pu communiquer, mais aussi fantasmer sur des mots. Aux États-Unis, les étudiants ont bousculé l’ordre établi en organisant les manifestations contre la guerre du Vietnam à partir des ordinateurs des campus. 

De ce qui est devenu aujourd’hui une communication somme toute ordinaire, hier des hommes et des femmes ont su faire preuve d’imagination pour échanger avec ces outils qui n’étaient que les prémisses de ce que nous connaissons aujourd’hui. Arte.Tv propose sept focus sur des moments oublié du grand public et montrant une recherche de  la liberté que l’homme et la femme expérimentaient à travers ces outils. Intitulé Jurassic Web, une préhistoire des réseaux sociaux, voici pour ceux qui comme moi ont connu les débuts de l’Internet un retour dans cette période ou communiquer demandait de l’imagination, mais aussi du temps.

Dans les années 60, une bande de jeunes bidouilleurs aveugles trouve le moyen de hacker le plus puissant réseau de communication au monde, le réseau téléphonique américain, pour le simple plaisir de se retrouver et communiquer entre eux. Une aventure aussi naïve que dérisoire qui attira rapidement l’attention des autorités…

Alors que dans les années soixante la contre-culture émerge aux États-Unis, le miméographe, une machine archaïque et totalement dépassée va rapidement devenir l’outil de prédilection de la jeunesse pour contourner la censure du gouvernement et diffuser ses idées révolutionnaires. Désormais les passionnés les plus sérieux aux plus excentriques peuvent facilement et librement partager leurs idées.

En s’offrant à prix d’or le premier ordinateur d’IBM, les multinationales imaginaient doper leur productivité et exhiber au monde entier leur puissance et modernité ! Ils étaient loin de se douter que les temps de calculs interminables de cette machine allaient laisser du temps à ses opérateurs pour créer des programmes aussi créatifs qu’absurdes.

Alors que la jeunesse américaine est dans la rue pour manifester contre la guerre du Vietnam, le gouvernement de Richard Nixon choisit d’investir massivement dans l’informatisation des campus universitaires. Les étudiants allaient trouver, dans cette nouvelle technologie, bien plus qu’un simple outil pédagogique : un moyen d’organiser leur révolte contre le pouvoir établi.

Au début des années 70, l’informatique est encore aux mains des militaires et de l’appareil d’État. Afin de changer cela, un collectif de geeks, hippies et visionnaires se lance alors dans une expérimentation folle. Leur objectif : offrir à tous les habitants de la baie de San Francisco le premier réseau de partage de la connaissance, libre, ouvert à tous et facile d’accès. La première utopie à portée de clavier, bien avant Wikipédia ?

Avec l’arrivée de l’ordinateur personnel dans les foyers, c’est une véritable révolution des moyens de communication qui est en marche et transformera à jamais nos modes de vie. En connectant ce nouvel outil à une simple ligne téléphonique, les premiers réseaux libres de l’information vont rapidement se développer. Dans l’excitation et l’anarchie la plus totale.

Avec le Minitel, la France dispose en quelques mois du plus grand réseau social jamais créé. Tremble Silicon Valley ! Alors que certains s’échangent des messages coquins, via le Minitel Rose, les premiers hackers français vont prendre tous les risques pour développer un réseau alternatif, libre et totalement gratuit.

Avez-vous connu ces périodes de découverte de ces nouvelles technologies ? Si vous êtes né en même temps que l’Internet, pensez-vous que ces hommes et ces femmes ont su engager le processus actuel de l’utilisation de l’Internet ? 


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8 Comments

  • Leslie Broughton
    Leslie Broughton
    15 avril 2021 at 13 h 21 min

    minitel rose: 3615 ULLA

    Reply
    • Mister Robot
      15 avril 2021 at 16 h 35 min

      Il n’y avait pas que ULLA qui faisait « transpirer » les hommes et heureusement, mais étonnamment on ne se souvient que d’elle, à croire qu’elle a marqué l’esprit de beaucoup de personnes.

      Reply
      • Jean-luc
        Jean-luc
        16 avril 2021 at 8 h 22 min

        Mr Niel a fait beaucoup d’argents aussi avec les 3615

        Reply
  • lechner
    lechner
    14 avril 2021 at 21 h 53 min

    merci pour ses vidéo sur le passer et l’avenir de l’internet !!!
    et tout le bien des chromebook . et chromebox

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    • Mister Robot
      15 avril 2021 at 16 h 36 min

      Tout à fait et ces vidéos permettent de mieux comprendre l’informatique et son fonctionnement en 2021.

      Reply
  • jean luc
    jean luc
    14 avril 2021 at 18 h 45 min
  • jean luc
    jean luc
    14 avril 2021 at 18 h 43 min

    je me souviens de tout cela. Mon premier job d’été était chez IBM comme opérateur de saisie sur carte perforée….
    le minitel a été une découverte, puis internet dans un grand groupe pétrolier.

    Je pense que le minitel a été un frein à l’essor d’internet mais Compuserve puis Free ont fait « le job », puis le RNIS et l’ADSL maintenant avec la fibre c’est le bonheur !

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