Nous arrivons déjà à la fin des 3 mois gratuits du service de cloud gaming de Google, et il est temps de décider si vous allez ou non mettre la main au portefeuille. Chez mychromebook on est plutôt conquis et on imagine déjà ce que Stadia va devenir dans un futur plus ou moins proche. On vous livre ici quelques explications pour savoir ce que le service payant de Stadia pourrait apporter.

Une accélération du déploiement.

On ne vous cache rien en disant que Google a plutôt été timide sur les débuts du service. Manque de fonctionnalités annoncées, catalogue trop réduit au goût de certains, communication trop discrète, etc. Mais après 3 mois à avoir essuyé les plâtres, on peut aussi constater les bonnes surprises faites de la firme :

  • L’annonce au dernier moment d’un catalogue de 22 jeux au lieu de 12.
  • Le passage d’un jeu offert par mois à 2 pour les possesseurs de Stadia Pro.
  • L’ajout d’un second buddy pass aux fondateurs Stadia pour inviter un copain à jouer.

Et si certains trouveront à dire que c’est encore maigre, n’oublions pas que les 3 mois ont été gratuits et ne permettent pas à Google de savoir si son offre sera rentable ou non. Le passage à l’abonnement payant va ainsi permettre à Google de connaitre son marché, et de savoir à quelle hauteur investir pour déployer son service. Si seulement une poignée de joueurs restent abonnés, le service n’aura que peu d’avenir, mais si à l’inverse la majorité reste, alors la firme mettra sans doute les bouchées doubles pour satisfaire la demande.

Le développement du catalogue

Si les grosses licences sont présentes sur Stadia (Assassin’s creed, Borderlands, farming Simulator), il ne faut pas oublier les exclusivités du catalogue. C’est d’ailleurs étrangement le mois du passage au payant que Google offre GYLT (dont on vous a déjà parlé) aux abonnés Stadia pro. La présence des exclusivités est certes encore minoritaire sur la plateforme mais Google a récemment annoncé plus de 120 jeux à prévoir cette année, et il y a fort à parier qu’on y trouvera d’autres exclusivités.

De plus, de nombreux joueurs ayant manifesté leur mécontentement concernant le manque d’annonce de ce fameux catalogue ont pu obtenir une réponse de Google, leur annonçant que c’est aux éditeurs d’annoncer leurs jeux ainsi que leurs supports compatibles (et donc Stadia quand c’est le cas).

Petit à petits de nouveaux contenus viennent s’ajouter au catalogue, qu’il s’agisse de jeux comme le récemment annoncé Monster Energy Supercross – The Official Videogame 3, ou de contenus additionnels pour d’autres titres (Mortal Kombat, Destiny 2).

L’évolution de la concurrence

Si Stadia essuie les plâtres du streaming de jeux, la concurrence n’est pas loin et profite de la porte ouverte par le géant du net.

  • Microsoft arrive à grands pas avec un gamePass déjà bien installé, qui, couplé au fameux X-cloud en test devrait proposer une offre plus qu’alléchante aux joueurs.
  • Nvidia sort de l’ombre avec son propre service Nvidia GeForce Now qui propose de jouer gratuitement par session de 1h sur son offre d’appel. Le service sera compatible Chromebook courant 2020 pour notre plus grand plaisir.
  • Enfin, les petits français de chez Shadow préparent leur retour progressif dans la bataille.
  • Et bien sûr tous ceux dont on n’a pas entendu parler ou qui préparent leur offre dans leur coin (On attend toujours de voir Sony réagir).

Ce que le service payant de Stadia pourrait apporter

Pour faire face à cette concurrence qui s’annonce plus que dangereuse, Google va devoir redoubler d’efforts et s’adapter.

  • En continuant à offrir 2 jeux par mois, Stadia va progressivement se rapprocher du combo Game Pass + Xcloud de Microsoft et peut-être basculer sur un modèle similaire pour les abonnés pro d’ici la sortie du X-cloud.
  • Nvidia propose un catalogue plutôt monstrueux en appuyant son offre sur les géants du store PC (Steam et Epic). Stadia va devoir négocier plus d’exclus pour rendre sa plateforme plus attractive.
  • Shadow avait déjà une communauté bien installée et permet une plus grande flexibilité en proposant un PC complet à distance, pouvant faire office de station de travail. Un atout de taille pour les Youtubers qui pourraient utiliser des logiciels de montage vidéo plutôt gourmands, y compris en déplacement. Google va donc devoir déployer son offre Stream Connect Game plus rapidement pour pouvoir toucher ces cibles et indirectement leurs communautés.

L »avenir du cloud gaming est incertain et nous réserve encore quelques surprises. Tout ce qu’on peut constater pour le moment, c’est que Google a réussi son pari technologique (pourtant critiqué à son annonce) et que même s’il n’est pas parfait sur le plan commercial, le système fonctionne et que l’on peut jouer sans soucis (sous réserve de respecter les conditions minimales annoncées par Google).

Et vous, allez-vous poursuivre votre abonnement Stadia ou attendez-vous de savoir ce que le cloud gaming deviendra ? Dites-le nous en commentaires.


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