L’informatique a-t-elle un sexe mais surtout est-elle raciste ? Cette question concerne autant les outils que les claviers, tablettes, ordinateurs dont les Chromebook, comme les programmes qu’une majorité de personnes utilisent dans la vie numérique d’aujourd’hui. Mais aussi, en extrapolant l’usage de l’informatique avec l’outil Internet, le racisme de manière générale est-il devenu un espace ou le tout permis est malheureusement dépassé ?
A la rédaction de mychromebook et en cette période où le refus du rejet de l’autre fait l’actualité de façon importante, il nous semblait intéressant d’aborder un tel questionnement.

L’informatique a-t-elle un sexe mais surtout est-elle raciste ?

Je, tu, il, nous avons un sexe

Globalement, la sexualité se réfère aux différences physiologiques et cognitives distinguant homme et femme. A partir de là, le “il” définit le masculin tandis que le “elle” s’adresse au féminin. Il en est de même pour les objets qui suivant le nom qui leur sont attribués, seront soit masculins ou féminins. On ne dira pas un tablette mais une tablette, de même on ne dira pas une clavier mais un clavier.

La langue française à l’origine de la sexualisation des appareils

Pour mieux comprendre la sexualisation des objets, il faut s’intéresser un court instant sur les pronoms de la langue anglaise. Le “Him” correspond aux personnes de sexe masculin, tandis que le “Her” s’adresse aux personnes de sexe féminin Mais il existe également le sans genre avec “It” correspondant au neutre. En français il n’existe aucun pronom pouvant définir le “sans Genre”, ce qui donne des situations ubuesques, dit-on Le Covid ou La Covid ?

Dans la langue française, on peut donc dire que la classification des objets est masculin ou féminin. Mais dans le même temps, il peut exister l’objectophilie, désignant un être humain ayant de l’amour mais aussi un désir sexuel pour un objet inanimé (clavier, ordinateur, voiture, ….). Preuve de cette démarche, un coréen a épousé en présence d’un prêtre, un coussin manga qui était recouvert d’une robe de mariée. On ne sait pas si depuis, le mari a demandé le divorce pour infidélité de l’épouse.
En dehors de quelques cas d’attirance sexuelle vers un objet, de manière générale l’utilisateur peut apprécier tel ou tel outil pour sa forme, sa structure ou simplement la fonction qu’il remplit. A partir de là, un clavier ou une souris ou même un Chromebook sera plus prisé par telle personne ; ce qui ne sera pas le cas pour une autre. A quoi cela tient-il ? Généralement à la forme mais aussi la texture, la fonction étant connue à l’avance, c’est au constructeur de trouver la bonne alchimie entre désir et attirance. Mais ne nous trompons pas, quelque soit l’objet et son “sexe”, l’utilisateur n’y verra qu’un outil informatique remplissant des fonctions définies par avance.

Le racisme un vieux démon toujours jeune

Le racisme se définit comme étant une idéologie où il existe des races supérieures par rapport à d’autres. Cette supériorité de soi-même vis à vis de l’autre peut s’articuler autour de la couleur de la peau, mais aussi de la culture, de l’ethnicité avec selon certains sociologues une dynamique sociale à prétexte racial.
Schématiquement, il existe différents types de racismes : celui d’un état où il est institutionnalisé, le racisme individuel qui émane d’une personne envers une autre personne et enfin le néo-racisme dit sans race se focalisant plus sur les différences culturelles que sur l’hérédité biologique.

L’Internet permet tout : le pire comme le meilleur

Devenu un outil communication très puissant, le réseau des réseaux que l’on appelle communément l’Internet est capable du meilleur comme du pire. Le meilleur, c’est d’une certaine manière la possibilité de communiquer d’un bout à l’autre du globe, sans que cela ne coûte pas plus cher que le prix payé chaque mois à son FAI. Le pire, c’est cet anonymat permettant de dire tout et n’importe quoi sur son prochain, sans pour autant, si on utilise entre autre des VPN, être inquiété formellement. A partir de là, il est possible d’insulter une personne sur sa race, ses convictions religieuses ou autres sans pour autant être puni par la justice de son pays.

En France, même si des lois ont été votées par le législateur, pour justement contrecarrer un tel abus des mots, les juges ne comprennent pas encore aujourd’hui que la justice de notre pays ne puisse pas condamner une personne ne pouvant être clairement identifiée, même si elle habite à deux cent mètres de la victime. Car même si la technicité permet l’identification d’une adresse Ip, une adresse email, il existe encore des possibles pour ceux qui désirent se jouer d’un éventuel traçage.

A partir de là, cet anonymat permet aux racistes de s’exprimer ouvertement et sans aucune retenue. Ce qui hier se disait dans des cercles restreints privés ou publics, se dit aujourd’hui ouvertement sans peur, avec l’envie d’aller toujours plus loin. Cela a été le cas en 2017, avec par exemple le forum Reddit, qui dut fermer deux subreddits r/altright et r/alternativeright devenus en quelques années les Qg virtuels des suprémacistes blancs et des complotistes. Longtemps les états dont la France ont voulu nous faire croire que la lutte sur l’Internet devrait être axée contre la pédophilie. Mais comme je dis à chaque fois “avez-vous déjà vu un site web dont le nom de domaine est pédophilie.com ou fr ?” Jamais ! Par contre, pour ce qui concerne des sites prônant de manière indirecte la haine des races, en cherchant pas trop longtemps, il est bien sûr possible de trouver leurs traces. Cela concerne par exemple des “figures” historiques de certains mouvements extrémistes français en marge de certains partis politiques et qui sans remettre en cause leur doctrine, veulent aller toujours plus loin.

L’informatique a-t-elle un sexe mais surtout est-elle raciste ?

L’informatique a-t-elle un sexe mais surtout est-elle raciste ?

Il faut reconnaître que longtemps et ce depuis l’émergence de l’Internet, les gouvernants n’osaient pas s’attaquer à cette dictature des mots. Ceci par crainte de ne pas être compris par une partie de leurs électeurs se trouvant justement pas loin de ce côté obscur. Longtemps, les soutiers de la République ont préféré jouer sur la vague du fait divers de la pédophilie pour faire monter les enchères et ainsi à chaque fois enlever un peu plus de nos libertés par le biais d’un loi votée à chaud. Même si la relation sexuelle forcément forcée enfant/adulte est une abomination, la liberté du racisme tel que je viens de le décrire est tout autant terrible.
Pour vous donner un réel poids de ceux qui distillent de tels mots, je peux vous assurer que dans les heures et jours qui vont suivre la publication de cet article, nous allons recevoir à la rédaction des dizaines d’email anonymes nous injuriant et nous promettant les pires avanies. Est-ce acceptable et devons-nous alors nous censurer pour ne pas subir un tel déchaînement de violence ? Je pose la question à ceux qui me lisant vont s’empresser de m’injurier de manière anonyme et j’attends avec une certaine impatience les mots de leurs haines.
Je refuse, je vous rassure, toute non anonymisation de l’Internet, bien au contraire. Ce monde qui n’est que virtuel et non réel se doit de rester un espace où il est possible de rentrer ou sortir à sa guise, sans qu’un jour une personne ou un état demande “que faisiez-vous tel jour sur tel site ?”.

Pour revenir au racisme au sein même de l’Internet, il se construit tout seul par le biais justement de l’importance qu’il a prise avec ces intégristes prônant une race plus pure ou un idéal masculin toujours plus important. Je prendrai en exemple le robot de tchat Tay de Microsoft, déjà doté en 2016 d’une IA (Intelligence Artificielle) et donc prêt à comprendre les demandes par un apprentissage s’effectuant au fil des discussions. Si le fonctionnement était parfait, dans les semaines suivant sa mise en ligne, il a absorbé les mots de haine qui lui étaient donnés par les utilisateurs. Ce pseudo humain a fini par tenir des propos haineux concernant autant les personnes de couleurs que les féministes. Ce comportement a été acquis par le biais des humains qui venaient alimenter sa mémoire, montrant à quel point il existe des “imbéciles” n’ayant que la destruction de l’autre comme seul principe. Alors faut-il éduquer les algorithmes ? On peut se poser la question même si elle semble incongrue, comme le rappelle cet article paru sur le site l’Unesco.

Nous venons d’aborder trop rapidement ce qui aujourd’hui, au sortir du confinement, secoue la société française de ce qui était au début un fait divers états-unien. Alors qu’on aurait pu penser à une certaine passivité de la part des français au sortir de ces deux mois où l’enfermement primait sur tout autre aspect, on constate une manifestation nationale pour un meilleur respect de la personne humaine.

Coté rédaction ne faisant aucune distinction de race entre notre pote martien qui vient manger sa tasse de sable chaud chaque lundi et la cafetière italienne, nous avons osé publier cette semaine les articles suivants :

Voilà c’est tout pour cette semaine pleine de surprises avec pour finir côté musique Emika qui met le feu à la baraque en live bien sûr en compagnie du The Brandt Brauer Frick Ensemble.

Voilà c’est fini. Passez un bon week-end et n’oubliez pas….. à la semaine prochaine.


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2 Comments

  • Luna
    Luna
    13 juin 2020 at 9 h 57 min

    Ce n’est pas qu’internet est  » seulement raciste » , il est exclusif à l’homme jeune et à l’homme blanc.

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    • Mister Robot
      15 juin 2020 at 15 h 26 min

      Il ne faut pas non plus oublier « les vieux cons » si vous permettez l’expression !! :-)

      Reply

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