Sur le front de Chrome Os, Google est partout. J’en veux pour preuve avec les PWA (Progressive Web App) ou Applications Web Progressives en français. Les deux principales raisons de la part de la firme de Mountain View de travailler beaucoup plus sur ce type de produit sont :
- un affichage plus rapide et ce quelles que soient les conditions de transmission des réseaux,
- la distribution aux utilisateurs de Windows du nouveau navigateur basé sur Chromium.
Voici les deux points pour lesquels l’accélération des PWA par Google s’effectue et comme à notre habitude on vous détaille tout dans la suite de cet article.
Accélération des PWA par Google
Alors késako les PWA ? Il s’agit d’une application web consistant en des pages ou des sites web pouvant apparaître à l’utilisateur comme des applications natives ou mobiles. L’intérêt d’un tel produit ? Permettre une consultation comme un site web classique depuis et c’est important une Url sécurisée et autorisant une expérience utilisateur similaire à celle d’une application mobile, mais sans les contraintes de cette dernière, c’est-à-dire soumission aux Apps-Stores et surtout pas d’utilisation importante de la mémoire de l’outil informatique où elle est installée. La seule vraie différence est qu’au lieu de s’exécuter dans un onglet de navigateur, PWA s’exécute dans une fenêtre d’application.
Google s’appuie sur les trois principes suivants pour les approuver :
- fiable car exécutant un affichage instantané par le biais d’un pré-chargement dans le cache du navigateur des ressources nécessaires permettant ainsi tout indépendance au réseau,
- rapide car répondant de manière instantanée aux interactions des utilisations et présentant des animations fluides et sans défilement saccadé,
- engageante car présentant une application naturelle avec une expérience immersive pour l’utilisateur.
Pour nous utilisateurs de Chromebook ou de manière plus générale de Chrome Os, les PWA peuvent s’inscrire dans la barre d’état au même titre qu’une extension, mais s’exécutent dans une fenêtre d’application sans barre d’adresse ni onglet. Attention, il ne faut pas confondre PWA et raccourci d’une url fenêtrée, la différence se tenant principalement sur les trois principes cités plus haut.
Accélération des PWA par Google, mais pour quelles raisons ?
Si Google accélère la mise en place des PWA c’est afin de permettre à l’utilisateur final dont la part de consultation des sites web se fait de plus en plus importante via des périphériques mobiles, de ne pas avoir de difficultés dans l’affichage des données. Affichée une fois, une PWA permet de se (re)publier plus rapidement dans les demandes suivantes et ainsi se libérer en quelque sorte des difficultés d’un réseau faible ou engorgé. Cette rapidité est l’axe majeur pour Google afin de pouvoir afficher les publicités qu’elle vend. N’oublions pas que 53 % des internautes abandonnent un site si le chargement prend plus de trois secondes, dixit Google.
Les publicités étant un des axes majeurs dans son modèle économique, il ne s’agit pas que l’utilisateur échappe à l’affichage de celles-ci, d’où pour la firme états-unienne de rechercher une publication toujours plus rapide, mais surtout pouvant s’effectuer quelles que soit les vitesses de connexion.
Une PWA est plus légère qu’une application
Cela peut étonner ceux ayant connu une informatique où les disquettes étaient le disque dur, aujourd’hui l’universalité des supports mais aussi la mise en avant du Cloud, font qu’une application demain n’aura plus raison d’être. Aujourd’hui, tout ou presque se passe en ligne, que ce soit pour la rédaction d’un article comme ici avec Google Docs ou la transformation d’un photographie sur le site d’Adobe. Et cela concerne autant les particuliers que les professionnels. De même comme on vous l’explique chaque vendredi, Stadia permet maintenant d’apporter à l’utilisateur qui le désire le jeu qu’il veut. Tout se passe de plus en plus par le biais de sites web. Hier nous avions l’application, aujourd’hui nous avons un navigateur qui nous donne tout pouvoir d’écrire, calculer, mettre en scène comme de peindre.
Si hier, le joueur ou le photographe chargeait une appli aujourd’hui il se connecte et peux l’utiliser dans l’instant sans chercher à savoir si l’outil est mis à jour et depuis quand. Tout est transparent et c’est là justement que les PWA nous font oublier les applications mais aussi les sites web. D’un poids de quelques octets autant sur un Chromebook qu’un smartphone, elle prend toute sa place si ce n’est plus avec l’oubli des soucis de mises à jour, mais aussi une communication sur le réseau sécurisé de bout en bout, permettant à l’utilisateur de se focaliser pleinement dans l’activité que lui propose la PWA.
Google vs Microsoft
Si l’une des actions de cette accélération des PWA comme on vient de le voir est de s’affranchir de la vitesse du réseau, la seconde raison n’est pas économique, mais rentre dans le jeu de pouvoir entre entreprises. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que Microsoft vient marcher depuis peu sur les plates bandes de Google et ceci par le biais d’un nouveau navigateur à base de Chromium mis en ligne le 15 janvier 2020 *.
Si pour un site web, le plus important n’est pas la manière qu’il propose du contenu, mais bien le nombre de visiteurs qu’il a de manière journalière pouvant être le point de bascule dans des discussions avec des publicitaires, pour Google et Microsoft la prise de pouvoir du plus grand nombre d’utilisateurs par l’un des deux navigateurs qu’ils proposent est repartie. Comme on le constate dans le graphique ci-dessous (source Wikipédia), l’écart entre Chrome de Google et les autres navigateurs était sans conteste important si ce n’est plus. Mais c’était avant la mise en ligne de Chromium Edge de Microsoft.
Part de marché effectué par trois sociétés éditrices de mesures web
Et maintenant ?
Depuis le 15 janvier les compteurs ont été remis à zéro et 2020 risque d’être un combat âpre et sans merci de la part de ces deux sociétés. L’enjeu ? Vous l’aurez compris la position dominante de l’un des deux browser, mais surtout les parts de marchés au niveau de la publicité. Une publicité venant s’inscrire tout naturellement….dans les PWA, ceux-là même qui sont en quelque sorte les produits d’un navigateur.
Preuve de la guerre sourde qui s’installe, Microsoft avait annoncé il y a quelque jours que – par défaut – les utilisateurs de son abonnement Office 365 premium seraient obligés d’installer une extension qui ferait de Bing le moteur de recherche par défaut dans Chrome. Une bronca d’utilisateurs a fait que la société a fait machine arrière et même publié une mise au point.
Pendant ce temps, sereinement du côté de Google, sans rien annoncer, il est maintenant possible d’installer Google Drive en PWA. Premier d’une longue liste passant, prochainement, mais sans précision de date, par Google Docs, Sheets, etc….
Pour rappel, il vous suffit d’aller sur Google Drive, puis :
- cliquer sur les trois point verticaux en haut à droite du navigateur Chrome,
- cliquer sur Installer Google Drive dans la fenêtre qui s’affiche,
- cliquer sur Installer dans la nouvelle fenêtre qui apparaît.
Petite astuce, après affichage de l’icône dans la barre d’état, cliquer dessus avec le bouton droit de la souris et choisir Epingler. A partir de là, quand vous fermerez l’application celle-ci s’affichera dans la barre d’état et il vous sera possible de la positionner ou vous désirez.
Vous aurez compris que les PWA ne s’affichent pas uniquement dans Chrome Os mais aussi dans Windows de Microsoft comme MacOs d’Apple. Car où existe un navigateur Chrome/Chromium, une PWA peut s’installer et donc capter l’utilisateur et ainsi vendre du temps de cerveau humain disponible, dixit P. Le Lay.
Accélération des PWA par Google, pourtant Nicolas se pose la question…
Les PWA seront-elles l’avenir des applications sous Chrome OS ?
Nicolas
Oui pour répondre à la question de Nicolas et preuve en est, Google DUO devenu accessible via un site web est là encore devenu une application PWA tout comme le jeu du Dino sauteur.
Déjà sur le site mychromebook, nous vous avions parlé des PWA se présentant sous des applications diverses. Vous pouviez ainsi dessiner sur ChromeOS façon Paint avec Chrome Canvas. Et puis il ne faudrait pas oublier la liste de toutes les PWA disponibles avec le site Appscope.
La mise en avant des PWA dans les mois à venir autant par Microsoft que par Google n’est pas uniquement une question d’ego entre deux entreprises désirant prouver au reste du monde qui a….le plus grand nombre d’utilisateurs. Il s’agit surtout et là cela concerne Microsoft, de savoir si elle a fait le bon choix d’engager des sommes importantes pour le développement de son nouveau navigateur Chromium Edge et ainsi savoir si les utilisateurs de Windows vont répondre présent en l’utilisant. Car être premier sur le marché de cet outil est primordial pour elle, espérant ainsi revenir au premier plan de l’Internet. Ne l’oublions pas, Microsoft a raté le marché de l’Os Mobile et dans le même temps celui des smartphones. Or de plus en plus et nous le voyons dans les chiffres de consultations du site mychromebook.fr, les utilisateurs de l’Internet sont mobiles. Mobiles par les outils qu’ils utilisent qu’il s’agisse des smartphones, tablettes et autres autant lors d’activités professionnelles qu’en dehors. Bien sûr des fonctions ne peuvent s’effectuer qu’à travers des outils informatiques fixes, mais jusqu’à quand ? La demande d’une mobilité de tous les instants est réelle tant au niveau professionnel que particuliers. Google a su répondre jusqu’à présent, mais en sera-t-il pareil demain ?
Google/Microsoft même combat ?
Nous le savons tous, le nerf de la guerre est l’argent ne pouvant venir que des utilisateurs employant le produit gratuit ou vendu. Il rapporte des valeurs à l’entreprise soit par le biais de la vente d’une application, de la publicité s’affichant dans le produit, mais aussi par le biais des données laissées par l’utilisateur et ensuite exploitées. Bref tout est argent et à ce “jeu” là Google arrive largement tête. Explication par le biais de trois graphiques.
Pour vous donner l’ordre d’idée d’écart dans la cotation au NASDAQ des deux sociétés à la date du 17/1/2020, l’action de Microsoft se clôturait à 167,10 $ tandis que celle de Google se situait à 1480,39 $. Je vous laisse tirer vous-mêmes les conclusions.
Nous arrivons à la fin de la première partie de ce court billet qui j’espère vous aura fait comprendre les enjeux importants autant pour Google que Microsoft. Le trésor de guerre de ces deux sociétés est très important, mais c’est finalement l’utilisateur qui aura le dernier mot. Pour l’instant et cela n’étonnera personne Google est le grand gagnant. À lui de continuer sur ce que j’appellerai cette lancée, sachant que Microsoft est maintenant armé depuis le début de l’année pour l’affronter. Qui dans cette bataille de géants gagnera ? Le consommateur en sera l’arbitre.
* lien de telechargement de edge chromium
La rédaction du site n’ayant pas encore les sommes d’argent de Google ou de Microsoft, les rédacteurs ont publié en attendant d’être un peu plus riche….
Chrome OS va supporter nativement Steam ou comment mieux comprendre les possibilités de Chrome Os.
Mettre à jour Crostini vers Debian 10 sur Chrome OS. Alors là seuls les connaisseurs de Linux pourront apprécier.
Comment faire du montage vidéo sur Chrome OS et Chromebook. Une façon pour vous de faire des films sympas.
Faire un copier-coller partagé entre Chrome et Android. Quand la technique permet tout.
Google annonce la fin de la prise en charge des applications Chrome sur Windows, Mac, Linux et Chrome OS. Une annonce qui devrait permettre de mieux travailler avec les produits Google.
Enfin, Êtes-vous assez intelligent pour travailler chez Google ? Tenter votre chance, vous êtes peut-être moins bête que vous ne le pensez.
On finit en musique ? Bien sur avec Bad for Me (Late Night Dub) de Bosq
Voilà c’est fini. Passez un bon week-end et n’oubliez pas….. à la semaine prochaine.
Nous vous rappelons que vous pouvez acheter sur le site différents produits vous permettant d’utiliser au mieux votre Chromebook.
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Bonjour
Question ( peut-être idiote d’un lecteur assidu ) pour l’utilisateur lambda d’un CBK
Doit-on désinstaller les applications existantes sur nos CBK pour les remplacer par des PWA
Bon weekend
Bernard
A mon avis il est plus intéressant d’utiliser la PWA que l’application .. pour un gain de place
Bonjour
Il n’y a jamais de questions idiotes, je vous rassure
Oui à partir du moment ou l’application peut être remplacée par une PWA. Un exemple ? L’application Google Maps dont l’application peut s’installer à partir de Google Play Store, peut être remplacée par une PWA. Cela concerne aussi bien le support d’un smartphone que d’un Chromebook bien sûr. Ainsi si vous aviez installé cette application dans votre Chromebook, vous la désinstallez, allez sur le site Appscope (https://appsco.pe/) ouvrez Google Maps et il vous reste plus qu’a installer la PWA en cliquant sur l’hamburger en haut à droite et cliquez sur Installer Google Maps. Voilà, vous avez la même application qui est en faite une PWA vous permettant un gain de place sur votre Chromebook.
Un grand merci pour votre réponse Je vais donc appliquer cette solution
Bon weekend