Jusqu’à présent, Google semblait ne pas s’intéresser aux Chromebase. Ce tout en un que proposait Asus n’était pas présent sur les pages de présentation des Chromebook que gère Google. Je veux bien sûr parler de la page du site Us qui comme pour les autres pays se tournait uniquement vers les Chromebook. Pourtant, cela a changé depuis quelques semaines. En effet,  la Chromebase d’HP a tapé dans l’œil de Google et elle s’affiche maintenant au même titre que les Chromebook. Peut-on imaginer demain la firme de Mountain View sortir de ses cartons une Chromebase, et ainsi lancer ce marché ? On analyse tous les éléments en notre possession et on regarde si Google peut nous proposer un tel ordinateur. 

Un Chromebook, une Chromebase. Un même système d’exploitation

Avant la sortie de la Chromebase d’HP 21,5 pouces, seul le constructeur Acer proposait ce type de produit. Principalement prévue pour être positionnée dans un espace public, son emploi par l’écran tactile permettait de donner une information ponctuelle à la demande. 

La Chromebase d'HP a tapé dans l'œil de Google
Un exemple d’utilisation de la Chromebase d’Acer dans un espace public

Pour le particulier, l’emploi d’un tel produit, ne correspondait pas vraiment à ses besoins. Il trouvait à travers l’usage d’un Chromebook auquel était adjoint un écran externe, la facilité d’emploi, une mobilité assurée pouvant devenir sédentarisée par le biais d’un hub. Mais, c’était avant le Covid-19. 

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Le Coronavirus est passé par là

Depuis le début de l’année 2020, un changement important à eu lieu : le travail à domicile et par là même le télétravail. Si hier il semblait inconcevable de ne pas aller dans un bureau accomplir des tâches, aujourd’hui en 2021, un mouvement profond s’est instauré. On communique bien sûr avec les outils comme Gmail et autres produits de la suite de Google, mais surtout, on utilise autant la voix que la vidéo pour effectuer des réunions virtuelles. Si hier le Chromebook semblait suffire pour dire bonjour à la famille ou amis, la relation avec le monde du travail a changé la demande. La mobilité n’étant plus la même, une majorité de travailleurs a (re)créé son bureau à son domicile. On est passé d’une mobilité journalière avec l’emploi de l’ordinateur portable à une sédentarisation au sein de son domicile. 

Dans un espace de travail qui se limite trop souvent à un bureau, le centimètre carré est important. Installer ce qui hier semblait sans conséquence (Chromebook, hub, écran externe) prend aujourd’hui une place trop importante. Le crayon qui n’est pas dans le pot prévu à cet effet et voilà le bazar qui s’installe. Si en plus, le smartphone qui est posé sur son chargeur sans-fil vient sur le clavier du Chromebook et voilà que tout devient ubuesque. 

Un mouvement de fond dans le mode de travail 

Si avant le Covid-19, la majorité des entreprises ne voyaient pas l’intérêt du télétravail, depuis le premier confinement, tout a changé. Une adaptation qui a eu lieu rapidement et qui a permis alors qu’on aurait pu croire le contraire, aux entreprises de continuer de fonctionner. C’est bien sûr passé par la structure du réseau Internet qui de manière générale, a transporté les informations. De nouveaux outils de visioconférence ont acquis leurs lettres de noblesse et il a fallu que le travailleur s’adapte à son nouveau mode de communication et de management.

Par obligations, les sociétés acceptaient cette distanciation entre dirigeants et employés, en pensant que cela n’allait durer qu’un temps. Un paramètre, pourtant est venu rebattre les cartes. Il s’agit du loyer des locaux. Si une entreprise a pu fonctionner sans que ses employés soient présents, pourquoi dans ce cas-là continuer à payer pour des bureaux vides, tout en étant assuré que la société fonctionnera. On peut le voir à travers ces témoignages que nous fait découvrir cet article du New-York Times, expliquant, pourquoi l’Empire State Building se vide de ses occupants. Occupé en grande partie de bureaux, certaines entreprises ont compris que l’espace de travail comme il était conçu jusqu’à aujourd’hui n’était pas immuable. Bien au contraire. On déporte l’emploi à domicile et on abandonne des locaux devenus trop grands, vides et chers.

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Le positionnement de la Chromebase

Le tout en un, comme il est appelé, car comprenant écran, hub, caméra, micro, mais aussi système d’exploitation comme les hauts-parleurs prend donc toute sa place. Ceci étant dû au repositionnement du travailleur au sein de l’entreprise qui n’est plus présent dans les locaux. Il ne faut pas oublier que la majorité de la population mondiale habite les grandes zones urbaines, ne permettant pas d’avoir un espace aussi important qu’en zone rurale. La cherté des habitations, poussent  ses habitants à ne pas occuper des espaces aussi grand qu’ils le désireraient. Travailler à domicile entraîne donc des nouveaux besoins, autant pour le bien être de l’employé que de l’espace pris par les outils qu’il utilise.

Il s’agit donc de trouver l’outil idéal qui va permettre de gagner de la place. HP avec sa Chromebase a bien analysé la demande. On le voit avec la possibilité qu’offre l’écran de pivoter. À travers une telle fonctionnalité, HP envoie un message clair au futur utilisateur de ce produit : vous pouvez avoir un bureau minuscule, cela ne vous empêchera pas d’employer cet ordinateur. Pour ce qui concerne le design de sa Chromebase, à l’inverse d’Acer qui ne propose qu’un écran sans personnalité, HP a revu complétement le principe. Un socle pouvant servir de hub et en même temps ayant deux hauts-parleurs Bang & Ofulsen. 

L’une des deux positions de l’écran de la Chromebase d’HP

Par le biais de ces améliorations si on compare avec le produit d’Acer, celui-ci ne peut que venir s’installer sur un bureau. L’usage dans un lieu public est terminé, le temps de l’emploi chez un particulier est arrivé. 

Google a une carte à jouer

Si comme je l’indiquais, Google ne présentait jusqu’à l’arrivée de la Chromebase d’HP que des Chromebook, elle offre aujourd’hui de découvrir ce produit. À ce propos, il va lui falloir dans ce cas, changer l’intitulé de cet espace nommé tout simplement Chromebook.
Quels sont les éléments qui me font dire que Google à une carte à jouer concernant les Chromebase ? Déjà, il faut savoir que la firme de Mountain View analyse nos déplacements autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de nos domiciles. Cela passe bien sûr par les signaux Wifi au sein de l’habitation, mais aussi par le biais de l’utilisation du smartphone. 

Capture d’écran de l’espace présentant les Chromebook mais également les Chromebase d’HP

Analyse de nos mouvements

Pour bien comprendre comment elle peut connaître nos déplacements, tournons-nous vers l’application Google Maps. Celle-ci nous aide dans un déplacement du point A au point B. Lors de celui-ci, nous allons nous faire indiquer notre position. Pour cela, le smartphone s’appuie logiquement sur deux structures. La première concerne le positionnement par le biais des satellites envoyant un signal GPS. La seconde concerne la triangularisation effectuée par les relais téléphoniques. Dans le même temps la vitesse de déplacement du point 1 au point 2 qui rentre dans le schéma de déplacement est communiquée.

À partir de là, on peut voir s’afficher notre vitesse à l’instant T. Si nous ralentissons ou même restons un certain temps à l’arrêt comme d’autres véhicules sur la portion de la route empruntée, suivant le nombre de minutes de ralentissement ou de surplace, une information viendra s’afficher dans Google Maps. Orange pour la réduction de vitesse, rouge dans le cas d’un arrêt. 

Même à l’intérieur du domicile

Puisque Google est capable d’analyser nos déplacements à l’extérieur, il pourra effectuer la même opération à l’intérieur du domicile. Ceci par le biais du Wifi, mais surtout du téléphone, qui est devenu pour beaucoup de personnes comme obligatoire d’avoir toujours sur soi. C’est ce que rappelait Marc de Verdelhan, employé de Google France, lors d’une conférence virtuelle à l’initiative de d’Acer. Il déclarait ainsi “que les différents confinements ont créé une nouvelle manière de travailler ou on est passé d’une mobilité dans l’espace de travail de l’entreprise à celui du domicile. Télétravail oblige, on se déplace aujourd’hui d’une pièce à l’autre en ayant toujours les outils de travail et de communication avec soi. Cet apprentissage dans la manière de travailler a permis à Google de mieux comprendre les besoins des utilisateurs.” Au moins, on est informé !

Une Chromebase de Google pour demain ?

La société de Mountain View analysant en temps réel autant nos besoins que nos déplacements, il est certain qu’elle a compris que le télétravailleur est obligé de rester fixe sur un espace pendant un certain temps. Nous avons vu que les outils actuels peuvent occuper ce lieu de manière importante, ne permettant pas d’effectuer toutes les tâches voulues.  Depuis le début du confinement, le Chromebook avec Chrome OS est devenu en termes de part de marché un outil informatique juste derrière ceux fonctionnant sous Windows.

Ne pas proposer un ordinateur qui ne tiendra pas de place ou le minimum et c’est pour Google perdre son positionnement actuel. Ceci pour une raison : si le télétravail semblait au début que provisoire, il s’inscrit aujourd’hui sur le long terme. L’utilisateur pourra vouloir acheter autant un iMac d’Apple qu’une Surface Pro de Microsoft. Ces deux produits étant de fonctions presque identiques, d’un encombrement presque réduit et ayant les mêmes possibilités d’emploi qu’une Chromebase. Sauf qu’ils ne fonctionnent pas sous Chrome OS, et donc n’invitant pas à utiliser Workspace. 

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La Chromebase d’HP a tapé dans l’œil de Google

Le succès du Chromebook est dû à son prix intéressant, sa facilité d’utilisation comme la sécurité offerte dans son emploi. Les parts de marché qu’à gagner Google depuis 2020, montre aussi que l’utilisateur veut un produit stable et sans vice caché. Il a pris l’habitude d’utiliser le système d’exploitation et son écosystème. Le positionnement de l’utilisateur devenu un travailleur sédentaire à domicile, oblige donc Google à réfléchir, et ainsi proposer un produit qui répondra au télétravailleur urbain. Si d’ici à deux ans, il ne présente pas un tel outil, il est certain qu’il perdra des parts de marché au profit d’Apple ou Microsoft. Si HP reste le premier vendeur mondial de Chromebook, il est certain que la firme de Mountain View doit baliser ce nouveau segment comme elle a pu le faire à une époque avec les Chromebook.

Pensez-vous que Google doit présenter une Chromebase pour garder ses parts de marché ? Peut-on imaginer un tel produit être présenté en 2021 par Google ? Si la firme de Mountain View proposait un tel ordinateur tout en un avec un clavier azerty, seriez-vous prêt à l’acquérir ?

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4 Comments

  • William Guerin
    19 septembre 2021 at 16 h 49 min

    Salut,
    Ce qui me parait le plus interessant est que des constructeurs suivent et comprennent la tendance avec le télétravail suite à la Covid.
    Un écran de 21,5 (bordeless) au possible et surtout design c’est le produit idéal. Et je souligne le coté design car certains n’ont pas la chance de pouvoir dédiée une pièce de leur habitation pour le télétravail et à l’instar d’Apple qui a sorti les nouveaux mac (en 21,5 aussi d’ailleurs ;-) autant avoir de beaux objets que nous n’avons pas honte d’exposer..

    Reply
    • Mister Robot
      19 septembre 2021 at 21 h 35 min

      Bonjour

      Vous avez tout à fait raison de souligner que même Apple s’intéresse au format 21.5′ de l’écran, cela montre une demande de la part des consommateurs urbains n’ayant pas trop de place et en même temps en le rendant beau (l’ordinateur) on n’hésite plus à le montrer.
      Le Coronavirus avec le confinement aura permis de mettre en scène ce type de produit, qui hier n’auraient pas été appréciés.

      Reply
  • BERNARD SORET
    BERNARD SORET
    19 septembre 2021 at 11 h 52 min

    Bonjour
    Un produit très intéressant pour une utilisation fixe bureau et/ou domicile dont on attend la disponibilité en France avec les configurations et les prix .Juste une question ..pourquoi un écran plutôt petit de 21,5  » ..d’autres variantes a venir ? chez Acer principal concurrent actuellement c’est un 24″? Moi j’utilise justement un écran déporté de 24″ et je pense qu’une taille de 27 ou 32″ serait un vrai plus de confort pour les utilisateurs….même si si ça implique un peu plus de place sur le bureau
    On peut aussi penser que Acer déjà présent sur ce type de modèle va sortir disons une version nouvelle pour la fin d’année ..ou 2022 ?
    Si Google veut proposer ce type d’appareils dans un rapport qualité / prix supérieur Why not ?
    La vraie concurrence est toujours le bon chemin qui profite a tous
    J’ai trouvé ceci sur Amazone
    https://www.amazon.com/HP-Chromebase-Processor-Touchscreen-22-aa0022/dp/B099P4T81H
    Bon dimanche
    Bernard

    Reply
    • Mister Robot
      19 septembre 2021 at 12 h 10 min

      Bonjour

      Si HP propose un écran de 21′ c’est à cause, je pense, mais je peux me tromper, de la possibilité de faire pivoter ce dernier. Un trop grand écran demanderait une place importante lors de sa rotation. Or la démarche d’HP est justement un produit venant s’inscrire dans un espace restreint, comme je l’explique dans l’article.
      Je suis plus à penser que Google peut sortir une Chromebase, et pour une raison simple : si on s’appuie sur la manière dont a été lancé les premiers Chromebook, Google a attendu que deux ou trois constructeurs propose quelques modèles, pour ensuite qu’elle présente le sien. Cela a été le cas avec les très aboutis Chromebook Pixel 2013 et 2015.
      Maintenant HP se lance dans le marché de la Chromebase, afin de donner des pistes aux constructeurs, Google se doit de sortir son modèle comme elle la fait avec les Chromebook. Et le signe fort, est qu’elle a intégré la Chromebase d’HP sur le site dédié aux Chromebook.
      Bonne journée à vous aussi

      Reply

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