Comment utiliser des applications Linux sur un Chromebook 

Trop souvent, on est amené à me demander comment utiliser des applications Linux sur un Chromebook et si bien sûr, cela est possible. Ma réponse est simple : deux fois oui. Dans le même souffle, j’insiste sur le fait que chromeOS permet l’emploi de trois systèmes d’exploitations de manière concomitante. Sans que cela nuise à son utilisation et sans ajout d’un add-on quelconque. Puis regardant mon interlocuteur droit dans les yeux, je lui pose la question suivante : tu connais d’autres systèmes d’exploitations pouvant “marier” autant d’OS ? Silence, je vois le cerveau de mon interlocuteur turbiner à 120% et puis il prononce une réponse qui est toujours la même “Euh….non !”. Il ne me reste plus qu’à lui expliquer comment opérer pour utiliser tous ces moyens. 

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chromeOS, un système d’exploitation multi-OS

Avant de vous expliquer comment employer trois systèmes d’exploitations sur un Chromebook ou tout autre ordinateur employant nativement chromeOS, une petite précision. Elle s’adresse plus particulièrement à ceux qui ne voient l’informatique que par le prisme de la puissance, une capacité de disque dur phénoménale et n’acceptant que des applications en .exe. À ceux-là, je veux leur dire, qu’ils ne perdent pas leurs temps à lire ce qui va suivre.

Pour un argument apporté ici, vous trouverez toujours messieurs à dire que l’on ne peut pas installer un produit d’Adobe ou autre. N’acceptant pas les produits Google, vous affirmerez que Facebook est mieux. Enfin, ne perdez pas votre temps à écrire des commentaires dans cet article si ce n’est pour apporter des arguments du style « l’espace disque du Chromebook est nul« , « on ne peut pas utiliser le Chromebook hors connexion« . Je pourrais continuer ainsi longtemps, car la liste de votre mauvaise foi est longue comme un jour sans fin. Alors messieurs, ne dites rien, partez en gardant votre esprit étroit. 

Linux ? Un OS facile d’emploi

Revenons à nos moutons, comme aurait dit Panurge. Je ne reviendrai pas sur la genèse de chromeOS, d’autres l’ont écrit mieux que moi. Ce système d’exploitation est fondé sur Chromium OS qui est un OS ouvert et libre de droit. À vous, si vous le désirez de le compiler après l’avoir modifié comme le fait actuellement Google. Si chromeOS Flex peut être téléchargé et installé sur les ordinateurs ayant précédemment fonctionné avec Windows et MacOS, chromeOS ne peut pas être téléchargé depuis l’Internet. Il faut pour pouvoir l’utiliser, acquérir un ordinateur utilisant nativement cet OS. Cela concerne les Chromebook, Chromebox et Chromebase.

Un Chromebook à 199€ suffit

Sur ces trois types d’ordinateur, dont le plus connu est quant à présent le Chromebook, quelle que soit la puissance du processeur comme de la mémoire, le conteneur Linux est utilisable. Concrètement, cela veut dire que vous utilisiez un Chromebook payé 199 € ou 1999 €, le conteneur Linux sera opérationnel.

Bien sûr, la vitesse de traitement au regard de la puissance du processeur sera différente, mais le résultat sera là. On peut effectuer des lignes de commandes dans le Terminal, comme utiliser une application sous Linux. On peut opérer son installation en ligne de commande ou directement à partir des magasins proposé. Et, pendant les huit années de mises à jour de sécurité de l’ordinateur, sa vitesse de traitement sera identique du premier jour à son dernier jour et même après. À l’inverse, d’un système comme Windows, ou l’âge aidant et le poids de la démesure du système devient gigantesque, chromeOS ne s’essouffle pas sur la durée. J’ai presque envie de dire, que comme le bon vin, il se bonifie avec l’âge.  

Le conteneur Linux s’installe de manière très simple sur un Chromebook . Il fonctionne actuellement avec la version 11.4 de la distribution Debian, comme le montre cette capture d’écran ci-dessous.

Le conteneur Linux s’adresse d’abord aux personnes désirant employer une application qui fonctionne avec ce système d’exploitation. Également aux personnes à l’aise avec cet OS. Un conseil à ceux craignant de casser l’ordinateur, s’ils activent le conteneur Linux : la seule crainte que vous pouvez avoir si vous êtes curieux est de tomber dans la marmite Linux. Pour le reste, les développeurs de chromeOS se sont assurés que vous ne puissiez rien casser. Je ne peux que vous donner un conseil : soyez curieux et vous apprécierez ce système d’exploitation. 

Si chromeOS Flex est installé sur un ordinateur autre qu’un Chromebook, Chromebox et Chromebase, sachez que l’environnement de développement Linux n’est pas assuré. Ainsi, comme l’indique l’aide en ligne “la prise en charge de l’environnement de développement Linux sur Chrome OS Flex varie en fonction du modèle spécifique. Consultez la liste des modèles certifiés pour vérifier si vos modèles prennent en charge Linux sur Chrome OS Flex.”

Avoir un magasin d’applications Linux sous la main

Si l’on installe le conteneur Linux, on peut avoir l’envie d’utiliser une application fonctionnant sous cet OS. Il existe deux moyens :

• la ligne de commande qui pourra être du style “Sudo apt-get install “Nom du logiciel””
• le magasin d’applications qui lui proposent des milliers de logiciels prêts à l’emploi et s’installant via un clic de souris. 

Si la seconde solution vous semble plus à votre portée, je ne peux que vous conseiller de lire l’article de @Nicko qui vous explique comment installer un magasin d’application Linux sur Chromebook en un clic.

J’aurais pu clôturer ainsi cet article et pourtant, j’ai bien dit que chromeOS permettait l’emploi de trois systèmes d’exploitation. Voyons ce qu’il en est des deux autres, et ainsi la boucle sera fermée. 

Le second est tout simplement Android 

Les premiers Chromebook n’autorisaient pas l’emploi d’applications fonctionnant sous Android sur un tel ordinateur. Je rappelle qu’il s’agit d’un système d’exploitation pour appareil mobile. Cela concerne autant les smartphones que les tablettes et bien sûr tous les ordinateurs utilisant nativement chromeOS. Aujourd’hui, à l’achat d’un Chromebook, par exemple, nul besoin de s’assurer s’il est compatible avec le Google Play Store, magasin des applications Android. Il s’agit simplement de gérer les préférences Android. À ce sujet, la distribution de la version 11 d’Android a lieu actuellement au fil de l’eau sur les ordinateurs compatible. Elle assure ainsi une adaptabilité de l’application par rapport au format de l’écran employé. 

On peut donc installer et employer des applications fonctionnant sous Android avec un Chromebook. La passerelle entre chromeOS et Android est naturelle et permet, par exemple, d’effectuer des copier-coller de données. Aucun besoin d’installer une surcouche pour l’emploi d’Android puisque l’utilisateur ne verra pas de différences entre une PWA et une application Android. 

Le troisième est simplement chromeOS

On oublierait presque que chromeOS est un système d’exploitation ayant comme “rejeton” chromeOS Flex. Quand je dis qu’on l’oublierait, c’est qu’il y a de la part de l’utilisateur nul besoin de se poser la question de savoir s’il va fonctionner. De chercher à installer un antivirus, comme à s’inquiéter sur les mises à jour. Il ne s’occupe de rien, sauf…. d’employer son ordinateur. On ne peut pas faire mieux, je trouve. L’utilisateur est déchargé de tout excepté de s’assurer de la charge de la batterie s’il emploie un Chromebook.

À part cela, il va utiliser Google Docs en ligne comme en mode hors connexion, des produits d’Adobe comme de discuter via une vidéoconférence avec un membre de sa famille. Bien sûr, il va pouvoir streamer un film, écouter de la musique. Également écrire un livre pour le publier et même s’assurer que sa progéniture ne va pas sur des sites interdits pour son âge. Et, tout cela en ayant acheté un ordinateur à 199 €. Franchement, qui dit mieux ? 

On peut employer les logiciels Windows sur un Chromebook

C’est un peu le One more thing  de cet article. Une phrase tant appréciée par Steve Jobs. Oui, il est possible d’utiliser des applications Windows sur un Chromebook. Vous pensez cela impossible et pourtant il suffit de peu, pour justement employer le logiciel qui vous suit depuis des années sous Windows au gré des versions de cet OS. L’article de @Nicko va vous expliquer mieux que moi comment permettre un tel emploi.

À lire : Vous pouvez utiliser les logiciels Windows sur un Chromebook

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Comment utiliser des applications Linux sur un Chromebook

Ce n’est donc pas trois mais bien quatre OS qui peuvent cohabiter de manière intelligente et surtout transparente sur un Chromebook. Sans que cela pose de souci à l’un d’eux. Cela montre à quel point chromeOS est un outil abouti, sans parti pris, acceptant l’autre sans aucun frein. Sans à priori, un peu à l’image de la culture interne de la société Google. Qui dit mieux ?

Regardez autour de vous et vous verrez qu’à l’inverse des politiques comme des éditeurs, Google va vers l’autre. Bien sûr, on pourra m’avancer que la raison est pour cette société de récupérer le maximum d’informations sur l’utilisateur. Mais, ceux d’en face sont-ils plus propres ? Je ne pense pas. Ils font même parfois pire. Alors, entre une société qui vous permet de lui donner ce que vous avez décidé et certaines qui vous volent des informations sans votre accord, mon choix est vite fait. Et, vous, lequel avez-vous choisi et pourquoi ?